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« Nous devenons un poids lourd de l’investissement », Benjamin Fremaux, président du groupe Idex

Publié le 26/02/2025      6 minutes de lecture

Idex, spécialiste de la chaleur, se positionne en développeur de projets de décarbonation et plaide pour le recours à de nouveaux dispositifs public-privé.
Benjamin Fremaux, président du groupe Idex
© BRUNO LEVY / LE MONITEUR

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Vous avez réalisé 2,16 Mds € de chiffre d’affaires en 2024. Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?

Au-delà du chiffre d’affaires, nous regardons plus particulièrement notre excédent brut d’exploitation qui s’est établi à plus de 180 M€ en 2024 contre 150 M€ en 2023. Cette forte croissance est en droite ligne avec les investissements que nous réalisons pour le compte de nos clients. Elle est également le reflet de la vitalité de notre modèle d’affaires qui consiste à identifier et financer des projets de décarbonation, que nous concevons, développons, construisons et exploitons pour les territoires et des industriels.

Quel est le poids de la chaleur dans la consommation énergétique de la France ?

La chaleur représente 45 % de la consommation finale d’énergie et sa production reste aux deux tiers carbonée, notamment du fait d’un recours massif au gaz. Tout l’enjeu aujourd’hui consiste à réduire cette part pour espérer tenir la trajectoire de décarbonation que la France s’est fixée.

Le secrétariat général à la Planification écologique a chiffré l’investissement nécessaire à 60 Mds € par an. C’est gigantesque. Avec l’arrivée à son capital en mi-2018 du fonds d’investissement dans les infrastructures Antin, notre groupe est passé de 50 M€ de dépenses d’investissement (Capex) déployées à un objectif pour 2025 de 360 M€. Nous devenons donc progressivement un poids lourd de l’investissement, un contributeur pour financer cette décarbonation.

A quels types de projets consacrez-vous vos expertises et investissements ?

Dans l’ordre, il y a d’abord la sobriété – nous invitons nos clients à se chauffer à 19 °C et nous pilotons ce chauffage. Ensuite, l’efficacité énergétique : s’assurer que pour atteindre ces 19 °C « sobres », on dispose d’outils optimaux. Chez Idex, nous sommes spécialistes de la gestion technique du bâtiment (GTB), du pilotage et de l’exploitation-maintenance des moyens de production. Un autre domaine important est la récupération d’énergie via la valorisation des déchets, la chaleur fatale industrielle ou celle issue des data centers. Enfin, vient la substitution du gaz par des sources renouvelables comme la biomasse ou la géothermie.

A titre d’illustration, nous venons de signer un projet de géothermie de surface avec Gecina pour une résidence de plus de 500 logements à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), avec à la clé une amélioration des étiquettes énergétiques et une maîtrise des charges dans la durée.

Pourquoi avoir décidé en 2020 de compléter votre offre avec le photovoltaïque ?

C’était une demande forte de nos clients en France, chez qui nous optimisions déjà les consommations de chaleur sur 18 000 bâtiments et qui voulaient qu’on se saisisse du sujet de l’électricité. Nous avons donc monté une équipe d’une quarantaine de professionnels qui se consacre exclusivement au solaire bâtimentaire et aux bornes de recharge pour véhicules électriques. Nous proposons notamment de réaliser la couverture des parkings ou des toitures avec des panneaux photovoltaïques. La loi Aper qui prévoit l’obligation de la couverture en solaire des surfaces de parking supérieures à 1 500 m² a donné un énorme coup d’accélérateur à cette nouvelle activité. A ce stade, nous avons déjà livré 80 MWc d’installations et disposons d’un pipe de 500 MWc.

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