Comment le véhicule électrique réinvente la bagnole populaire
Publié le 30/01/2024 1 minute de lecture
La montée en gamme des véhicules, orchestrée depuis des années par les constructeurs, se heurte désormais à l’électrification avec des prix devenus prohibitifs, mettant en péril les objectifs de vente. Pour rendre le véhicule électrique accessible, un virage vers des modèles plus abordables, inspirés par le succès passé des voitures populaires, s’impose. Cette réorientation vers les segments A et B apparaît comme un impératif pour concilier transition écologique et accessibilité financière, remettant ainsi en question les choix stratégiques des constructeurs.
La Twingo, apparue il y a 30 ans, sera électrique en 2026.
Par la volonté des pouvoirs publics, il ne fait désormais plus aucun doute que le véhicule électrique va s’imposer pour décarboner la mobilité. Selon une récente étude du cabinet Standard & Pool, les ventes passeront de 30 % en 2025 à 70 % en 2030 en Europe. “Le véhicule électrique a remporté la bataille“, estime Romain Gillet, directeur associé au sein du cabinet. Cependant, sur le champ de bataille, une marche arrière s’opère, celle du retour à la voiture populaire, ADN du marché français que les constructeurs cherchent depuis des années à contrarier avec une stratégie de montée en gamme et de pricing power, ayant ainsi délaissé à tort les segments A et B. “Il faut garder à l’esprit que l’automobile s’est développée en France avec des voitures populaires abordables comme la 2CV, la 4L, la R5 et autres. C’est là le savoir-faire des marques françaises“, rappelle Michel Forissier, ingénieur et ancien directeur de l’ingénierie et du marketing chez Valeo.
Des voitures neuves devenues inaccessibles pour la majorité des français
À l’heure de l’électrification, cette montée en gamme montre aujourd’hui toutes ses limites avec une inflation des prix que la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer, atteignant désormais un prix moyen catalogue de plus de 35 000 euros pour l’achat d’une voiture neuve. Et il faut compter bien plus pour acquérir un véhicule électrique : 41 500 euros en moyenne ! Le ticket d’entrée est désormais bien trop élevé pour des Français dont la moitié ne gagne qu’entre 1500 et 2000 euros net par mois. Entre les Français et la voiture, c’est le décrochage. Le leasing social mis en place dernièrement par le gouvernement, mesure symbolique, ne changera rien au problème, ne concernant que 20 000 voitures électriques, soit moins de 7 % par rapport aux 300 000 vendues cette année.
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