Transition écologique : les grandes ambitions des petites collectivités
Publié le 05/06/2024 4 minutes de lecture
Une étude « La Gazette » – Axa Prévention, réalisée en avril 2024, montre que, même très motivés pour lutter contre les effets du dérèglement climatique et ses conséquences, les élus et les agents dirigeants des petites communes s’estiment peu soutenus et insuffisamment formés pour engager cette bataille du siècle.
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CHIFFRES-CLÉS
- La prime à l’énergie : sans surprise, l’énergie est le domaine d’action priviligié de ces collectivités de moins de 10 000 habitants (pour 65 % des sondés). Elle devance de justesse l’eau et l’assainissement (61 %), ainsi que l’aménagement et l’urbanisme (58 %). Derrière ce trio de tête, qui correspond aux principales politiques menées par les collectivités, on trouve le duo montant constitué de l’agriculture et l’alimentation (25 %) et des transports (21 %). (Source : étude « La Gazette » - AXA Prévention.)
Comment appréhende-t-on la transition énergétique et la gestion des risques naturels (qui peuvent être d’origine climatique) dans les petites communes ? La question a été posée, en avril, à 251 élus et fonctionnaires territoriaux de communes abritant moins de 10 000 habitants (qui sont au nombre de 34 000). Des collectivités dans lesquelles vivent et travaillent plus de 33 millions de personnes.
Cette étude « La Gazette » – Axa Prévention avait pour but d’évaluer le niveau d’information en matière de risques climatiques et de transition écologique, de recenser les actions engagées et d’identifier les attentes. Premier constat : malgré la noirceur de l’actualité environnementale, l’heure n’est pas au pessimisme. Plus d’un répondant sur deux (54 %) affiche un bon, voire très bon, moral. Ce qui explique, sans doute, un certain optimisme à l’évocation des enjeux climatiques. Interrogés sur les sentiments que leur inspirent ces questions pour leur commune, deux tiers disent s’engager, un tiers se dit motivé à agir (voir l’infographie ci-dessous).
Le découragement et une certaine forme d’écoanxiété frappent moins d’une personne sur cinq. On est très loin du diagnostic posé, en octobre dernier, par le Conseil économique social et environnemental (Cese). Dans son rapport annuel, le Cese indique que huit Français sur dix manifestent un sentiment fort d’anxiété face aux effets des dérèglements climatiques.
Faute de connaissances
Il semble exister un véritable décalage entre les plus grandes des petites villes (comprises entre 5 000 et 9 999 habitants) et les plus petites. Ediles et administratifs des premières estiment être en avance et bien accompagnés pour gérer les problèmes liés à la transition énergétique.
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