TotalEnergies, pourquoi tant de haine ?
Publié le 17/06/2024 3 minutes de lecture
L’éditorial d’Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de L’Usine Nouvelle.

Le choc des mots, le poids des photos. Vendredi 24 mai au matin, à quelques heures de l’assemblée générale de TotalEnergies, Greenpeace dévoilait une grande banderole sur un centre commercial de la Défense, à Paris. On pouvait y voir le portrait de Patrick Pouyanné surmonté d’un énorme «Wanted». Sous la photo, on pouvait lire : «La société civile recherche le dirigeant de l’entreprise française la plus polluante qui se fait des milliards au détriment de la planète et des populations. Si vous avez des informations, surtout ne contactez pas le gouvernement, c’est son principal complice » Cette banderole est l’acmé de la tension générée par ce rendez-vous d’actionnaires. Le sujet TotalEnergies est devenu éruptif. Il était même à l’honneur d’une commission d’enquête au Sénat.
Mettons de côté les caricatures et les outrances et posons-nous une question : quelle est la réalité ?
Que nous le voulions ou non, pire, que ce soit souhaitable ou non, le pic de la demande de pétrole est devant nous. Les experts parient sur 2027 ou 2028. À cette époque, le monde pourrait avoir besoin de 105 millions de barils par jour, contre 102 millions aujourd’hui. Et cela s’explique. Prenons quelques exemples. Il va falloir attendre 2035 pour interdire en Europe l’achat d’un véhicule neuf à moteur thermique. D’ici là, partout dans le monde, et notamment dans les zones émergentes, il faudra faire rouler des voitures avec du pétrole. Il en sera de même pour le développement industriel de ces pays. Si l’on ne veut pas faire payer 3 ou 4 euros le litre aux utilisateurs, il faut donc continuer à explorer pour trouver de nouveaux gisements, ne serait-ce que pour compenser le déclin de 4% par an des champs en production. C’est pour cela que de nouveaux pays entrent dans le jeu, comme le Surinam et l’Ouganda. Pour assurer notre approvisionnement, préférons-nous nous appuyer sur des acteurs étrangers ou sur un français ? La réponse tombe sous le sens.

En juin, la LLD de véhicules électriques frôle les 20% de part de marché
Dans un contexte de repli des immatriculations globales, la location longue durée a enregistré 54 578 immatriculations en juin 2025, contre 68 228 en juin 2024.
par Clotilde Gaillard – L’Automobile & L’Entreprise

Une note juge l’hydrogène, les bioénergies et le captage de CO2 non prioritaires pour décarboner la France
Dans une note intitulée «comment décarboner au moindre coût», le Haut-commissariat à la stratégie et au plan fixe neuf solutions à déployer en priorité pour atteindre la neutralité carbone, et celles qui devront attendre après 2035.
par Aurélie Barbaux – L’Usine Nouvelle

A Bordeaux, le maire déroule son plan solaire et embarque un collectif
Le 1er juillet, les travaux de solarisation de la base sous-marine et dressé le bilan de l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire un an après sa création
par Hélène Lerivrain – La Gazette des Communes

Google mise sur la fusion nucléaire, en signant un contrat d’achat avec la start-up CFS
La start-up CFS ambitionne de produire de l’énergie nette avec son réacteur à fusion nucléaire dès le début des années 2030. Une perspective alléchante, qui a séduit Google.
par Valentin Hamon-Beugin – L’Usine Nouvelle