Stellantis, Airbus, TotalEnergies… Le cabinet Axylia met la rentabilité des industriels face à leur facture carbone
Publié le 04/06/2024 6 minutes de lecture
Le cabinet de conseil financier Axylia a défini une méthode pour calculer la facture carbone des entreprises du CAC 40. Si elles devaient s’en acquitter, lesquelles resteraient retables ? Résultat : près de la moitié n’aurait pas les moyens de payer. La facture dépasse les 50 milliards d’euros pour Stellantis, Airbus et TotalEnergies.
© Pixabay
Pour calculer la facture carbone des entreprises, le cabinet Axylia estime le prix d’une tonne de CO2 à 142 euros, en se basant sur les travaux mis en avant par le Giec..
Donner un prix à la tonne de carbone émise et voir, si elles devaient s’acquitter d’une telle facture, quelles entreprises resteraient solvables. Voilà la démarche engagée depuis 2019 par le cabinet de conseil en finance responsable Axylia, qui a dévoilé mardi 28 mai la quatrième édition de son Vérité40, un classement des 40 entreprises françaises cotées les plus performantes selon leur Ebitda (soit les bénéfices avant impôts et taxes) ajusté avec la facture carbone.
Pour le construire, Axylia a chiffré cette facture pour les 120 premières capitalisations boursières françaises – les entreprises du CAC 40 et une partie de celles du SBF 120 – en multipliant leurs émissions carbone des trois scopes par un prix estimé de la tonne de CO2. «Donner un prix au carbone revient à calculer le coût des externalités négatives générées par les émissions de CO2, dont on sait qu’elles jouent un rôle dans le réchauffement climatique, rappelle Vincent Auriac, le fondateur d’Axylia. Alors que plusieurs économistes du climat ont travaillé sur ce sujet, nous avons pris la médiane des coûts du carbone évoqués dans le rapport du Giec de 2018. On est ainsi arrivé à 100 euros la tonne en 2019 et 200 euros en 2030 selon les projections. Soit une hausse de 6% par an.» Pour son classement 2024, le cabinet a donc appliqué un prix estimé à 142 euros la tonne de CO2. Un chiffre pas si éloigné du prix atteint par la tonne de CO2 sur le marché européen des quotas d’émissions.
Airbus mettrait 8 ans à payer une facture annuelle
En multipliant ce prix par les tonnes de CO2 émises par chaque entreprise du CAC 40, Axylia est arrivé aux résultats suivants : la facture s’élèverait à 65 milliards d’euros pour Stellantis, 58 milliards pour Airbus et 55 milliards pour TotalEnergies. Pour l’avionneur, le prix à payer représente plus de huit fois son Ebitda. «Cela signifie qu’il faudrait à Airbus huit ans pour s’acquitter d’une facture annuelle, si on lui demandait de payer pour ses émissions carbone», s’exclame Vincent Auriac.
Les dix plus grosses factures – ce qui correspond au dix plus gros émetteurs de CO2 du CAC 40 – sont toutes attribuées à des industriels et sont toutes supérieures à leurs bénéfices réalisés pour l’année 2023.
Où s’arrêtera la chute des ventes de motos et scooters électriques ?
Selon les données fournies par AAA Data et par Dataneo à travers le Baromètre 2 Roues Mobilians, les immatriculations de motos, scooters et cyclos électriques ne cessent de baisser depuis de longs mois. L’arrêt du bonus écologique a porté un rude coup à ce marché, qui ne parvient pas à enrayer sa chute.
par Frédéric Marty- Auto Infos
Quelles sont les bornes de recharge les plus performantes ?
Le spécialiste en infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) Monta a dévoilé son classement des bornes de recharge les plus performantes en courant alternatif et en courant continu.
par Anthony Mota – Auto Infos
L’Europe doit investir 241 milliards d’euros dans le nucléaire d’ici à 2050, évalue la Commission
La Commission européenne a évalué les besoins d’investissement dans le nucléaire d’ici à 2050 pour tenir ses objectifs climatiques et de souveraineté. Verdict, la construction et la prolongation de réacteurs européens devrait nécessiter quelque 241 milliards d’euros.
par Aurélie Barbaux – L’Usine Nouvelle
Renault, Fiat et Citroën lancent la bataille des voitures électriques à 20 000 euros
Les constructeurs chinois ne détiennent plus le monopole de l’offensive tarifaire. Sur un marché de l’électrique atone, les firmes françaises prennent également l’initiative avec les nouvelles Citroën ë-C3 et Renault 5 E-Tech, soutenues par le bonus écologique et les certificats d’économies d’énergie (CEE). Reste à voir si cette stratégie sera adoptée par Opel, Peugeot ou Ford.
par Ludovic Bellanger – Auto Infos