Energie Enjeux Industriepar Aurélie Barbaux - L'Usine Nouvelle

Shell et BP freinent sur les énergies renouvelables, TotalEnergies veut garder le cap

Publié le 11/12/2024      3 minutes de lecture

Pour rassurer leurs actionnaires, les pétroliers britanniques BP et Shell abaissent leurs ambitions dans les énergies renouvelables. Malgré des vents contraires aux États-Unis et en Inde, TotalEnergies poursuit ses investissements et devrait atteindre son objectif de 100 GW de renouvelables d’ici à 2030.

Eolien en mer du Nord

TotalEnergies mise toujours sur l’éolien en mer du Nord alors que Shell et BP se désengagent.

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Nécessaire pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone, les renouvelables sont un casse-tête pour les pétroliers. Leur rentabilité n’a rien à voir avec celles des fossiles. Les barrières à l’entrée sont faibles et les concurrents nombreux. Dans certains pays, comme la France, la réglementation et les oppositions rendent le développement des projets comme «un enfer», selon les PDG d’EDF et de TotalEnergies. Sans parler des va-et-vient des politiques climatiques aux États-Unis, qui compliquent la donne pour les majors européennes, ou des problèmes judiciaires de partenaires dans les pays émergents comme l’Inde. BP, Shell et TotalEnergies doivent adapter leurs stratégies.

Le 9 décembre, BP a annoncé qu’il allait réduire «de manière significative» ses investissements dans les énergies renouvelables. Il vient pourtant d’annoncer la création d’une coentreprise avec l’énergéticien japonais Jera et la fusion de leurs activités dans l’éolien en mer, représentant un portefeuille de 13 GW. Pour le transformer, ils comptent investir 5,8 milliards de dollars d’ici à 2030. En octobre, BP avait aussi finalisé l’acquisition de Lightsource bp, l’un des principaux développeurs et exploitants mondiaux d’actifs solaires et de stockage de batteries avec 62 GW de projet en développement dans 19 pays.

Sous la pression des actionnaires

Le pétrolier britannique, misait aussi sur l’hydrogène vert avec des méga projets en Australie ou en Espagne, mais aussi sur l’hydrogène bleu, à base de gaz, dans son pays, avec un projet dans la zone industrielle de Teeside, qui devrait fournir 10% des besoins en hydrogène du pays. En 2023, BP a investi 3,8 milliards de dollars ans les renouvelables, soit 23% des investissements. Mais ses ambitions de dépenses dans les énergies vertes 6 à 8 milliards de dollars d’ici à 2025, puis 7 à 9 milliards de dollars d’ici à 2030, seraient donc revues à la baisse. BP dévie aussi de sa trajectoire pour atteindre la neutralité carbone en 2050, voire avant, donnée par l’ex-dirigeant Bernard Looney. De -40% d’émission en 2030 comparé à 2019, l’objectif a été rétrogradé à -25% en 2023. Pour regagner la confiance des investisseurs, le nouveau patron de BP, Murray Auchinloss, a aussi annoncé en octobre renoncer à réduire sa production de pétrole et de gaz. Le détail des investissements devrait être donné lors de la présentation des résultats en février 2025.

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