Energie Industrie Nouvelles pratiques Solutionspar Aurélie Barbaux - L'Usine Nouvelle

Produire de la chaleur pour l’industrie grâce au nucléaire, l’idée fait son chemin

Publié le 20/03/2025     3 minutes de lecture    

Avec les SMR, les petits réacteurs nucléaires modulaires, l’idée de troquer le gaz par l’atome dans les usines fait son chemin. La chimie et l’agroalimentaire sont pionniers.

Usine
© JIMMY
Jimmy Energy, l’un des pionniers français des SMR

Partager :

À lire aussi :

Stellantis alerte sur le drame industriel causé en fin d’année par le CO2 européen

En déplacement à Rome hier puis aujourd’hui à Hordain à la rencontre du président des Hauts de France Xavier Bertrand, le directeur de Stellantis pour l’Europe élargie alerte sur les dangers pour l’industrie automobile de maintenir des objectifs de réduction de CO2 irréaliste et surtout au niveau des véhicules utilitaires chez les professionnels. Pour Stellantis, le risque d’amende est évalué à 2,7 milliards d’euros sur les seuls véhicules utilitaires. Les sites de Hordain, Atessa et Vigo pourraient à court terme en faire les frais.

par Christophe Carignano- Auto Infos

Les petits réacteurs nucléaires sont une promesse d’alternative aux centrales électriques au charbon. Ils pourraient bien aussi, et d’abord, produire de la chaleur pour le chauffage et l’industrie. Aux États-Unis, le chimiste américain Dow Chemical a passé un accord avec la société X-Energy pour construire quatre démonstrateurs de son miniréacteur à haute température Triso refroidi à l’hélium, le Xe-100.

En France, le sucrier Cristal Union étudie la possibilité d’installer un microréacteur nucléaire de la même technologie, développé par la start-up Jimmy Energy. La Chine va coupler ses réacteurs Hualong à eau pressurisée, équivalents de nos EPR, à un réacteur à haute température pour fournir de la vapeur industrielle. Même EDF, dont le projet de SMR Nuward était initialement destiné à remplacer les centrales à charbon, annonce maintenant vouloir faire de la cogénération nucléaire. Et ainsi produire électricité et chaleur pour le chauffage urbain, l’industrie, la désalinisation d’eau de mer, ainsi que la production d’hydrogène.

Sur les 72 projets de petit réacteur modulaire (SMR) et de réacteur modulaire avancé (AMR) répertoriés par l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA) dans le monde, près d’une vingtaine visent à produire de la chaleur, dont le canadien Terrestrial Energy, le coréen KHNP avec le projet Daejeon, le danois Soborg, l’américain GE Hitachi avec le Prism, le finlandais Steady Energy et six français. La chaleur atomique n’est pas nouvelle.

Selon l’AIEA, 43 réacteurs nucléaires dans le monde alimentent des réseaux de chauffage urbain, en Europe de l’Est, en Russie, mais aussi en Suisse et, depuis peu, en Chine. Ce qui n’arien de surprenant : la réaction de fission nucléaire dégage avant tout de la chaleur, dont on se sert pour chauffer un fluide qui sera ensuite converti en énergie électrique. Avec un rendement, plutôt mauvais, de 33 %. La chaleur produite par les réacteurs à eau légère – ceux du parc historique français et des projets de SMR Nuward ou Calogena (qui vient d’obtenir le droit de s’installer sur un très convoité terrain du CEA à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône)- peut suffire à alimenter des réseaux de chaleur urbains. Mais elle ne répond pas aux nombreux besoins industriels.

Partager :

À lire aussi :

Stellantis alerte sur le drame industriel causé en fin d’année par le CO2 européen

En déplacement à Rome hier puis aujourd’hui à Hordain à la rencontre du président des Hauts de France Xavier Bertrand, le directeur de Stellantis pour l’Europe élargie alerte sur les dangers pour l’industrie automobile de maintenir des objectifs de réduction de CO2 irréaliste et surtout au niveau des véhicules utilitaires chez les professionnels. Pour Stellantis, le risque d’amende est évalué à 2,7 milliards d’euros sur les seuls véhicules utilitaires. Les sites de Hordain, Atessa et Vigo pourraient à court terme en faire les frais.

par Christophe Carignano- Auto Infos

Stellantis alerte sur le drame industriel causé en fin d’année par le CO2 européen

Stellantis alerte sur le drame industriel causé en fin d’année par le CO2 européen

En déplacement à Rome hier puis aujourd’hui à Hordain à la rencontre du président des Hauts de France Xavier Bertrand, le directeur de Stellantis pour l’Europe élargie alerte sur les dangers pour l’industrie automobile de maintenir des objectifs de réduction de CO2 irréaliste et surtout au niveau des véhicules utilitaires chez les professionnels. Pour Stellantis, le risque d’amende est évalué à 2,7 milliards d’euros sur les seuls véhicules utilitaires. Les sites de Hordain, Atessa et Vigo pourraient à court terme en faire les frais.

par Christophe Carignano- Auto Infos

Usine de batteries électriques