[Point de vue] Le prix de la décarbonation
Publié le 14/03/2024
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Ce n’est pas gratuit, la décarbonation. Ni pour les particuliers, ni pour les entreprises, ni pour l’Etat. Les bonnes intentions ne suffisent pas en matière d’écologie, et les déclarations enflammées ne produisent pas de résultats tangibles. Les slogans sont utiles pour lancer un mouvement, pour convaincre les foules ; mais pour atteindre des objectifs, il faut mettre la main au portefeuille.
Prenons un exemple tout simple, celui de la rénovation énergétique des bâtiments, publics ou privés. Chacun rêve d’une maison parfaitement isolée, que l’on puisse chauffer à 19 degrés pour un coût modique. Alors, qu’est-ce qui cloche ? Pourquoi n’y sommes-nous pas encore parvenus ? L’argent est le nerf de la décarbonation. Et le portefeuille des Français n’est pas si bien garni. Changer toutes les fenêtres, isoler les murs et les combles : des dépenses qui pèsent lourd sur le budget des ménages, et qu’ils rechignent évidemment à engager. Les collectivités, pour ces mêmes raisons, jouent souvent la carte de l’attentisme.
Quant aux finances de l’Etat, si j’en crois notre grand argentier Bruno Le Maire, elles plongent dans le rouge. Il faut trouver dix milliards d’économies en 2024, et beaucoup plus en 2025. Autant dire que le soutien aux politiques publiques va diminuer ; et que cette attrition touchera aussi les enveloppes dédiés à l’écologie. Il n’y aura pas de miracle. L’argent public va se raréfier dans tous les domaines. Mais ne baissons pas les bras.
Il est possible d’avancer, même avec des moyens diminués. Nous pouvons transformer nos modes de vie sans nous ruiner. La sobriété ? Rien de sorcier quand on y réfléchit : une succession de gestes raisonnés et raisonnables permet d’améliorer son bilan carbone.
Mais ne soyons pas naïfs. La vertu n’y suffira pas. Puisqu’il faut tout changer, des sols au plafond, il faudra, à un moment ou à un autre, que quelqu’un passe à la caisse. Qui payera l’addition de la décarbonation ? C’est le grand sujet qui agitera toutes nos sociétés dans les années à venir. Et il est si sensible qu’il convient de s’en préoccuper dès aujourd’hui, si l’on veut éviter de violents troubles sociaux. Pour l’heure, nous regardons ailleurs. Mais je ne doute pas que nous serons rapidement rattrapés par le réel.
Guillaume Doyen – La Gazette des communes
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