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Nantes Métropole veut protéger les plus fragiles des pics de chaleur

Publié le 17 /04/2025        3 minutes de lecture    

Depuis l’été 2022, Nantes Métropole s’est lancée dans une démarche de protection de ses populations contre les pics de chaleur, en interrogeant les personnes sur leur vécu et en déployant des capteurs pour comprendre les phénomènes de micro-climatologie urbaine.

Nantes (Loire-Atlantique)
Nantes (Loire-Atlantique) développe des îlots de fraîcheur pour protéger sa population.
Rodolphe Delaroque | Nantes Métropole

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Après les fortes chaleurs de l’été 2022 – jusqu’à 42 °C le 18 juillet –, la moitié des Nantais ont déclaré que leur quartier avait été insupportable. Et pour 30 %, y compris la nuit dans leur logement. L’étude a été menée auprès de 1 300 personnes (1) par le laboratoire Espaces et sociétés de l’Institut de recherche en sciences et techniques de la ville (IRSTV), en partenariat avec Nantes Métropole (Loire-­Atlantique) dans le cadre de son plan climat-air-énergie territorial (PCAET). « La forme de la ville n’est pas encore adaptée au changement climatique et connaît des phénomènes de surchauffe urbaine, d’îlots de chaleur avec un delta de température pouvant aller jusqu’à 10 degrés entre ville et campagne. Les villes sont une caisse de résonance du changement climatique », reconnaît Alban Mallet, chargé de mission transition écologique et climat à Nantes Métropole. C’est pourquoi la collectivité a choisi de traiter cette question émergente avec deux entrées : une purement physique de micro-climatologie et une sur les perceptions et les usages.

Appréhender un phénomène complexe

À l’instar d’autres villes comme Toulouse, Dijon ou Rennes, Nantes met en place un observatoire de micro-­climatologie urbaine. À partir de fin 2025, une quarantaine de stations fixes seront déployées dans différents contextes urbains pour aider à comprendre le phénomène physique de surchauffe. « On va conforter cet observatoire en associant les capteurs de l’IRSTV et d’autres terrains de recherche comme Urbinat sur la qualité de vie et le bien-être des habitants de Nantes-nord ou Urbio sur la biodiversité urbaine », poursuit le chargé de mission. L’investissement se monte à 20 000 euros pour l’étude de positionnement des stations en fonction du LCZ (Local climate zone) et à 40 000 euros pour le matériel. « Demain, nous pourrons avoir des services climatiques urbains avec des données en temps réel permettant de dire qu’il fait 32 ou 33 °C dans certains endroits au lieu de dire qu’il fait globalement 30 °C à Nantes », poursuit Alban Mallet.

Des réponses pour les populations captives

L’étude sociologique a révélé l’existence de populations captives ou hypo-­mobiles, ne pouvant pas se déplacer pour quitter la ville afin d’échapper à la chaleur. Elles représentent 38 % des personnes interrogées. L’étude a permis d’identifier des groupes plus fragiles comme les femmes seules avec enfants. « Elles cumulent les difficultés (précarité sociale, charge mentale, petits logements), et subissent de plein fouet les vagues de chaleur avec des enfants en bas âge fragiles », note le chargé de mission. « En 2025, on essaye de trouver des réponses adaptées à cette population, alors qu’aujourd’hui les populations cibles sont les personnes handicapées et âgées avec un registre personnel d’alerte. »

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