Automobile Energie Enjeux Industrie Point de vuepar Guillaume Doyen – La Gazette des communes

Miracle, diamant et Boeing : la revue de presse de «decarbonation2030» du 24 mai

Publié le 24/05/2024      2 minutes de lecture

Cette semaine, on parle des effets inattendus de la transition énergétique. Qu’il s’agisse de voitures électriques, de matière première ou d’avions : rien n’est simple dans le mouvement de décarbonation.

avions et voiture électrique en train d'être rechargée

Effet rebond. Les véhicules électriques ne seront pas la solution miracle de la décarbonation : dans une tribune percutante donnée au « Monde » [abonnés], l’économiste Yves Crozet rappelle, à bon escient, que le renouvellement complet de parc de voitures thermiques se fera très lentement ; et que l’électricité est souvent produite à partir de carburants fossiles. Il y aussi l’effet rebond, paradoxe de l’électrification du parc : si recharger la batterie de sa voiture coûte moins cher que de faire le plein d’essence, le trafic automobile risque, mécaniquement, d’augmenter.

Hors de prix. Autre conséquence de la décarbonation : la flambée des cours du cuivre, matériau indispensable de la transition énergétique (câblage des panneaux solaires, turbines des éoliennes…). « Le cuivre devient plus convoité que le diamant ou le platine », nous explique l’Agence France Presse. La demande augmente et la production peine à suivre. Il faut donc s’attendre à des grandes manœuvres dans le secteur minier, dont les géants cherchent à racheter des gisements d’or rouge.

Ciel ! La crise chez Boeing nuit à la décarbonation. C’est ce que nous apprend cet article des « Echos » [abonnés] : pour diminuer les émissions de carbone du secteur aérien, il  faut des avions de dernière génération, et le géant américain, « empêtré dans ses problèmes de malfaçon », peine à livrer de nouveaux aéronefs. « Il resterait 75 % de la flotte mondiale à remplacer pour rester dans les clous du net zéro CO2 en 2050 », soulignent « Les Echos ».

Fin du thermique en 2035 : En rupture avec l’Allemagne, la France aligne sa position avec celle de l’Europe

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À l’heure où la future interdiction de commercialisation des véhicules neufs thermiques à l’horizon 2035 au sein de l’Union européenne est remise en cause par les constructeurs automobiles mais aussi, et surtout, par les pays dont l’économie dépend fortement de l’industrie automobile, la France s’aligne à la décision européenne.

par Antonin Moriscot – Auto Infos