L’Europe au défi des gigafactories perd une bataille
Publié le 06/06/2024 3 minutes de lecture
À l’heure où les constructeurs automobiles cherchent à recentrer la production des batteries de véhicules électriques en Europe, le revers subi par ACC pourrait entraîner un effet domino en raison des changements apportés aux technologies de chimie utilisées.
L’attrait des constructeurs pour les batteries LFP remet en cause le plan de développement de la gigafactory française ACC, et son avenir.
© ACC
L’Airbus de la batterie traverse une zone de turbulences. Automotive Cells Company (ACC), pilier de la stratégie européenne pour les batteries de traction, voit son développement remis en question par la nouvelle orientation des constructeurs concernant les véhicules électriques à batterie (BEV). Soutenue par Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, la firme est aujourd’hui contrainte de revoir ses plans, seulement six mois après avoir livré ses premiers packs de batteries pour la nouvelle Peugeot e-3008.
« ACC adapte sa stratégie d’approvisionnement en batteries pour ajouter à son portefeuille de nouvelles chimies de cellules à faible coût, en réponse à l’évolution de la demande du marché vers des véhicules moins coûteux », indique Matthieu Hubert, secrétaire général d’ACC.
Une nouvelle phase de recherche s’ouvre
La première gigafactory d’Europe, située à Billy-Berclau/Douvrin, produit actuellement des batteries lithium-ion NMC (nickel-manganèse-cobalt). Ce choix va à contre-courant du marché actuel, où des constructeurs comme BYD et Tesla se tournent vers les batteries LFP (lithium, fer, phosphate). Cette alternative est plus économique et durable, et elle semble idéale pour démocratiser les véhicules électriques avec des modèles à 20 000 euros, comme les futures Renault Twingo et Volkswagen.
À l’usage, les batteries LFP sont également reconnues pour leur capacité à supporter un nombre beaucoup plus élevé de cycles de recharge, ce qui leur confère une grande longévité. De plus, elles s’avèrent moins contraignantes et plus sûres.
Les mobilités douces perdent du terrain en France
Alors que la mobilité en Europe n’a jamais été aussi diversifiée, le Baromètre Mobilité 2025 mené par Ipsos pour Europ Assistance souligne combien les solutions de mobilité alternative à la voiture peinent à s’imposer. Notamment en France, où le covoiturage, le vélo, les trottinettes ou encore l’autopartage s’affichent tous en baisse.
par Clotilde Gaillard – L’Automobile & L’Entreprise
Décarbonation : comment E.Leclerc compte réduire de moitié ses émissions, en commençant par ses MDD
Le numéro un de la grande distribution alimentaire a pour objectif de réduire de 50% ses émissions de GES d’ici à dix ans. Parmi les mesures les plus inédites, la création d’un indicateur, “carbon’info”, qui sera apposé sur ses 6 000 MDD, uniquement en ligne sur l’application E.Leclerc utilisée par 8 millions de Français.
par Magali Picard – LSA
Loin du mythe de l’avion tout électrique, la difficile électrification de l’aviation commerciale
Comme l’automobile, le transport aérien se met à l’heure de l’énergie électrique. Mais les obstacles techniques et industriels y sont plus nombreux.
par Olivier James- L’Usine Nouvelle
Pour produire plus de TGV, Alstom investit 150 millions d’euros dans ses usines françaises
Le constructeur coréen a profité du salon de Séoul pour présenter la nouvelle génération du Nexo, son SUV fonctionnant grâce à une pile à combustible alimentée en hydrogène.
par Olivier Cognasse – L’Usine Nouvelle