L’ESTP de Cachan installe un démonstrateur d’îlot de fraîcheur sur son campus
Publié le 23/05/2024 1 minute de lecture
Une parcelle de 300 m² a été desimperméabilisée sur le site de l’école et dotée de capteurs afin de mesurer la fraicheur apportée par l’évapotranspiration des plantes.
Un îlot de fraicheur de 300 m² structuré de dalles à joints engazonnés, de quatre arbres et d’un jardin de pluie a remplacé le bitume autour de la cafétéria du campus de l’ESTP de Cachan.
Des végétaux qui grimpent sur un mur nu, de l’agriculture urbaine dans un délaissé, des revêtements minéraux perméables sur une place, de la collecte d’eau pluviale depuis une rue en pente … À chaque pas dans l’enceinte du campus de l’Ecole d’ingénierie de la construction (ESTP) de Cachan (Val-de-Marne), le responsable développement et innovation de l’institut de recherche Gilles Betis voit des opportunités d’aménagement. À travers ces projets de revégétalisation, le site universitaire se mue en un laboratoire à ciel ouvert.
Pour l’heure, seule une petite parcelle de 300 m² y a été entièrement désimperméabilisée. Après un mois de travaux, l’école a mis en place en février dernier un démonstrateur d’îlot de fraîcheur, représentatif de ce que pourrait aujourd’hui réaliser une collectivité. Devant l’ancienne bibliothèque récemment transformée en cafétéria, le bitume a été décrouté et le limon décaissé sur 50 cm de profondeur. En lieu et place, des dalles de béton à joints larges engazonnées ont été disposées sur un lit de sable. Quatre arbres, en l’occurrence un chêne quercus, un celtis, un paulownia et un tilleul, ont été plantés dans quatre fosses de 1,20 m de côté. Un jardin de pluie dissimule enfin un bassin de stockage d’eau pluviale de 10 m de long sur 1 m de large pour 1 m de profondeur, qui permet une réserve de 5 m3. L’eau y arrivera par infiltration, mais aussi par ruissellement depuis les trottoirs.
Mesurer la perméabilité du sol
Dès son achèvement, les équipes ont commencé à collecter des données. L’ensemble est en effet équipé de capteurs qui doivent permettre de mesurer la fraîcheur apportée par l’îlot.
Concrètement, des micro-dendromètres fournis par la start-up Urbasense sont installés sur les arbres. Ils permettent de mesurer les infimes variations du diamètre des troncs et rameaux, et donc leur croissance. « Nous observons déjà que le tilleul a du mal à reprendre depuis sa plantation, sa courbe étant décroissante, là où le chêne se plaît tout particulièrement », indique Gilles Betis.
Pour mesurer l’humidité de la terre des fosses, trois sondes tensiométriques équipent deux d’entre elle, celle du chêne et celle du tilleul. « Elles mesurent la pression relative, c’est-à-dire la force de succion que doit exercer l’arbre pour s’approvisionner en eau dans le substrat. Ces données visent à optimiser le moment et la quantité d’eau à donner à l’arbre pour assurer son évapotranspiration tout en gérant la ressource » explique-t-il.
Dans le jardin de pluie, à deux tensiomètres s’ajoutent aux deux capteurs de hauteur d’eau, l’un positionné à 20 cm de profondeur et l’autre à 40 cm. Ils évaluent la quantité d’eau disponible dans le réservoir.
Autre dispositif innovant, un prototype expérimental développé avec Urbasense sert à mesurer la perméabilité du sol : un système doté d’un entonnoir et d’un lysimètre est installé au droit de l’un des regards. « Il permet d’évaluer la quantité d’eau qui s’infiltre sous les dalles à joints engazonnés, sur un échantillon de 50 cm de côté », précise Gilles Bétis.
Enfin, à partir de l’été des capteurs mobiles atmosphériques complèteront le dispositif. Ils serviront à évaluer les différences de températures et le confort thermique entre ce site et une station de référence installée sur une zone bétonnée du campus. Un questionnaire pour évaluer le confort sera également adressé aux usagers.
« Nous pourrons alors observer ce qui se passe en situation réelle, année après année. C’est un projet qui peut s’étaler sur dix ans avant de révéler des résultats significatifs », souligne Gilles Betis. L’ESTP a investi moins de 200 000 euros pour cette opération, un budget qui reste significatif pour l’école.
Nantes Métropole veut protéger les plus fragiles des pics de chaleur
Depuis l’été 2022, Nantes Métropole s’est lancée dans une démarche de protection de ses populations contre les pics de chaleur, en interrogeant les personnes sur leur vécu et en déployant des capteurs pour comprendre les phénomènes de micro-climatologie urbaine.
par Catherine Stern – La Gazette des Communes
Les mobilités douces perdent du terrain en France
Alors que la mobilité en Europe n’a jamais été aussi diversifiée, le Baromètre Mobilité 2025 mené par Ipsos pour Europ Assistance souligne combien les solutions de mobilité alternative à la voiture peinent à s’imposer. Notamment en France, où le covoiturage, le vélo, les trottinettes ou encore l’autopartage s’affichent tous en baisse.
par Clotilde Gaillard – L’Automobile & L’Entreprise
Décarbonation : comment E.Leclerc compte réduire de moitié ses émissions, en commençant par ses MDD
Le numéro un de la grande distribution alimentaire a pour objectif de réduire de 50% ses émissions de GES d’ici à dix ans. Parmi les mesures les plus inédites, la création d’un indicateur, “carbon’info”, qui sera apposé sur ses 6 000 MDD, uniquement en ligne sur l’application E.Leclerc utilisée par 8 millions de Français.
par Magali Picard – LSA
Loin du mythe de l’avion tout électrique, la difficile électrification de l’aviation commerciale
Comme l’automobile, le transport aérien se met à l’heure de l’énergie électrique. Mais les obstacles techniques et industriels y sont plus nombreux.
par Olivier James- L’Usine Nouvelle