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«Les réseaux électriques vont doubler de taille dans les vingt ans qui viennent», estime Laurent Bataille, de Schneider Electric

Publié le 24/10/2024      5 minutes de lecture

Laurent Bataille, président de Schneider Electric France, revient sur les enjeux de l’électrification de l’industrie dans le monde, et de l’impact du développement de l’IA dans les data centers.

Laurent Bataille

©Schneider Electric

Laurent Bataille dirige Schneider Electric en France (15 000 employés, 25 usines).

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par Anne Sophie Bellaiche – L’Usine Nouvelle

Schneider Electric vient d’acquérir l’américain Motivair, spécialiste du refroidissement liquide. En 2023, dans le monde, le groupe réalise 36 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dans la gestion de l’énergie à hauteur de 77%, autour de la basse tension, la moyenne tension, l’appareillage, les onduleurs et la digitalisation des infrastructures. Également présent dans les automatismes industriels et les logiciels, il compte 15000 employés en France, où se concentrent 20% des dépenses de R&D mondiales avec 25 usines. Laurent Bataille, président de Schneider Electric France, détaille cette stratégie à L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle – Quelles marches restent à franchir, selon vous, dans l’électrification de l’industrie ?
Laurent Bataille – 
L’électrification de l’industrie concerne la transformation de process industriels complexes qui fonctionnent typiquement au gaz et qui sont énergo-intensifs (ciment, acier, verre…). Par exemple, nous avons accompagné Verallia pour son nouveau four, hybride entre électrique 80% et gaz à 20%, à Châteaubernard (Charente). Quand on change un process industriel, il faut aussi reprendre l’architecture d’automatisme ce que nous avons fait en grande partie dans cette usine.

Chez Schneider Electric, on voit bien la synergie entre la gestion de l’énergie et celle des automatismes industriels. Pour que l’électrification progresse, il faut que les industriels soient davantage sécurisés sur les prix à moyen terme. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a annoncé vouloir se pencher sur la question. Les industriels sont aussi désireux de mieux comprendre les règles de marché pour leurs produits décarbonés en Europe par rapport à des produits importés.

Dans quel environnement économique évoluez-vous actuellement ?
Nous sommes positionnés sur un marché porteur dans la mesure où l’électrification progresse partout dans le monde. Dans le monde, aujourd’hui, nous sommes à peu près à 20% d’électricité dans le mix énergétique, et ce chiffre est attendu à 55% en 2050. Les grands investissements se situent dans les infrastructures des réseaux électriques, qui vont doubler de taille dans les vingt ans qui viennent. Ils doivent être enrichis, maillés de façon plus dense, et devenir plus sophistiqués en termes de sources décentralisées d’électrons. Deuxième grand pôle d’investissement, les infrastructures numériques, avec l’intelligence artificielle qui s’invite dans les data centers notamment. On note que cette trajectoire d’électrification a amené récemment l’Agence internationale de l’énergie à parler de «l’Age de l’électricité».

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