Construction Energie Financementpar Laurent Miguet - Le Moniteur

Les RER métropolitains entrent en campagne européenne

Publié le 03/05/2024      3 minutes de lecture

Le besoin d’augmenter les financements européens consacrés aux mobilités du quotidien ne fait pas de doute. Cinq listes candidates aux élections du 9 juin l’ont confirmé le 25 avril lors du premier débat consacré aux transports, dans le cadre de la campagne pour les élections européennes.

Ministre des transports
© Guilaine Debras
Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, le 25 avril 2024 lors du débat « Mobilités élections européenne », consacrée au financement des services express régionaux métropolitains (Serm).

France insoumise : priorité absolue au rail

Pour la France insoumise, cet appel à l’Europe équivaut à dédouaner l’Etat de ses responsabilités : « Le coût des services express régionaux métropolitains varie entre 700 M€ et 10 Mds. Comment l’Etat va-t-il y contribuer ? L’infrastructure relève d’abord de sa compétence », plaide Berenger Cernon, colistier de Manon Aubry, tout en invitant la France à défendre sa part du Pacte vert européen.

Conducteur sur la ligne B qui détient les records de disfonctionnement du RER francilien, le porte-parole de la France insoumise en identifie la cause : 50 ans sans investissement de modernisation. « La désorganisation issue des perspectives de mise en concurrence aggrave la dégradation du service », ajoute Berenger Cernon. Or, pour la France insoumise, le rail doit constituer « la priorité absolue » des Serm, alors que le rôle des cars express se limiterait à « l’appoint intermodal ».

Ecologistes : sortir du carcan financier européen

Les Ecologistes ne manifestent pas plus d’enthousiasme que les Insoumis, à l’idée de l’emprunt européen pour le climat : « Il y a un problème de cohérence entre cette proposition et les positions communes de la droite, des macronistes et des socio-démocrates. Tous approuvent le carcan financier qui empêche les Etats d’investir dans la mobilité. Or il y a urgence. Rappelons que le transport contribue à 30 % des émissions de gaz à effet de serre », cingle Abdoulaye Diarra, colistier de Marie Toussaint.

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À l’heure où la future interdiction de commercialisation des véhicules neufs thermiques à l’horizon 2035 au sein de l’Union européenne est remise en cause par les constructeurs automobiles mais aussi, et surtout, par les pays dont l’économie dépend fortement de l’industrie automobile, la France s’aligne à la décision européenne.

par Antonin Moriscot – Auto Infos