La valeur des îlots de fraîcheur, nouvelle boussole des aménageurs
Publié le 14/05/2024 4 minutes de lecture
Filiale de la caisse des dépôts, la Scet détaille sa méthodologie d’évaluation dans un livre blanc à usage des entreprises publiques locales.
Quatre hectares de pleine terre retrouvés près de la gare centrale de Toulouse portent à 837 M€ la valeur socio-économique de l’opération Grand Matabiau, selon son maître d’ouvrage.
Un îlot de fraîcheur génère des économies d’énergie à intégrer dans le bilan prévisionnel des projets urbains. Cette analyse situe l’ambition du livre blanc intitulé « L’évaluation socio-économique des projets d’aménagement, pour une décision politique éclairée ». Auteure du fascicule, la Scet en formalise le concept clé par un sigle : VAN, comme Valeur actuelle nette.
Héritage d’Etat
Consultante senior dans la filiale d’ingénierie urbaine de la caisse des dépôts, Célia Colin n’élude pas les critiques inspirées par la monétarisation du bien-être. « Mais le fait d’y attacher un prix a le mérite de susciter l’écoute des décideurs », défend la co-auteure du livre blanc.
Fondée sur l’analyse coût bénéfice, la Van dépoussière l’héritage de la loi d’orientation des transports intérieurs (Loti) qui, depuis 1982, impose les évaluations socio-économiques (ESE) des infrastructures de transport placées sous la maîtrise d’ouvrage de l’Etat. Trois décennies plus tard, ce dernier a étendu l’obligation aux bâtiments auxquels il contribue au-delà de 20 M€. Inscrite dans la loi de programmation des finances publiques du 31 décembre 2012, cette extension a bénéficié à un grand nombre de projets universitaires ou de cités administratives. Quand l’Etat dépense plus de 100 M€ dans une opération immobilière, une contre-expertise vient renforcer la crédibilité de l’ESE.
Extension du domaine de l’évaluation
Douze ans plus tard, Célia Colin justifie la nouvelle extension en cours : « La méthode que nous proposons vise à inciter les aménageurs à dépasser le minimum légal, dans le contexte de la lutte contre le changement climatique et du Zéro artificialisation nette ». La Scet revendique un point clé de l’héritage de la Loti : la rentabilité se calcule sur le long terme. « En aménagement comme sur les infrastructures de transport, nous sommes sur des temps extrêmement longs », confirme Jérôme Goze, directeur général délégué de la Société publique locale La Fabrique de Bordeaux, cité dans le livre blanc.
Le crible de la VAN ne se contente pas de tamiser les externalités positives. « Nous calculons les plus comme les moins », insiste Célia Colin, en s’appuyant sur l’exemple de la rénovation urbaine programmée dans le quartier de la zone commerciale de Merignac Soleil, en périphérie de Bordeaux : la proximité de routes polluantes suscite une valeur négative, plus que compensée par l’artificialisation évitée et la création d’espaces de nature. La comparaison entre le projet de rénovation et la poursuite des extensions pavillonnaires renforce la démonstration, conformément à la méthode dite du scénario miroir, un des piliers méthodologiques du livre blanc.
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