Energie Enjeux Industriepar Aurélie Barbaux - Usine Nouvelle

La stratégie pétrole de TotalEnergies confrontée aux surcapacités annoncées pour 2030

Publié le 18/06/2024     2 minutes de lecture

Si TotalEnergies continue d’investir massivement dans de nouveaux projets pétroliers, c’est pour éviter une chute de production qui entrainerait une flambée du prix de l’essence, explique Patrick Pouyanné, le PDG du groupe. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) annonce, elle, d’importantes surcapacités en 2030. Analyse.

Raffinerie TotalEnergies

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de lancer un nouveau pavé dans la mare des pétroliers. Dans son rapport Oil 2024 sur les marchés moyen terme du pétrole, elle prévoit des surcapacités «stupéfiantes» de 8 millions de barils par jour au-dessus de la demande mondiale projetée vers 2030. De 102 millions de barils par jour en 2023, biocarburants compris, la consommation global de pétrole devrait se stabiliser à près de 106 millions de barils par jour vers la fin de cette décennie.

La forte demande des économies à croissance rapide d’Asie, comme l’Inde, ainsi que des secteurs de l’aviation et de la pétrochimie, sera compensée par l’augmentation des ventes de voitures électriques, l’amélioration du rendement énergétique des véhicules conventionnels, la diminution de l’utilisation du pétrole pour la production d’électricité au Moyen-Orient et les changements économiques structurels, explique l’AIE.

Or l’offre, elle, va continuer à augmenter pour atteindre 114 millions de barils par jour d’ici à 2030, tirée notamment par les États-Unis et l’Amérique latine, et dépasser la croissance de la demande. Cela atténuera certes les tensions sur le marché dans un premier temps, mais en «poussant les capacités inutilisées vers des niveaux jamais vus en dehors de la crise de Covid», analyse l’AIE. Un argument de plus pour inciter les pétroliers à ne plus investir dans de nouveaux projets, comme l’imposerait l’objectif de neutralité carbone en 2050. «Les compagnies pétrolières voudront peut-être s’assurer que leurs stratégies et plans commerciaux sont préparés aux changements en cours», avance Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, dans un communiqué.

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