La décarbonation passe par l’endettement des collectivités
Publié le 09/03/2024 4 minutes de lecture
Pas de transition écologique sans croissance de la dette des collectivités : les quatre scénarii de l’étude financière de l’Institut de l’économie pour le climat et de la Banque postale convergent dans ce sens. Le 16 janvier à Paris, les deux organismes ont invité des représentants de l’Etat et des pouvoirs territoriaux à poser les jalons de nouvelles règles du jeu sur la voie de la neutralité carbone.
L’Institut de l’économie pour le climat et la Banque postale ont réuni des représentants de l’Etat et des collectivités sur les investissements verts, le 16 janvier à Paris
« Nous nous mentons à nous-mêmes ! ». Maire et président de la métropole de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol considère avec sévérité le discours public sur la transition écologique : « Nous ne sommes à l’échelle ni des investissements, ni des renoncements indispensables, et nous ne savons pas quantifier la répartition de l’effort entre les acteurs publics, les entreprises et les citoyens », poursuit l’élu socialiste.
Primes au moins disant environnemental
En remuant le fer dans la plaie, il a contribué à libérer l’expression des autres représentants des pouvoirs publics locaux réunis le 16 janvier par La Banque postale et l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Les deux co-auteurs de l’étude sur le financement des investissements climat des collectivités ont invité ces dernières à réagir.
« Dans la réalité juridique, le critère vert n’existe pas, pour qualifier l’endettement. Seul compte le nombre d’années nécessaires au remboursement. Souvent, le retard dans les subventions promises entraîne le choix du moins disant environnemental, au détriment du futur, notamment dans les quartiers en renouvellement urbain », dénonce Nicolas Mayer-Rossignol.
Le rendez-vous manqué de la pluriannualité
Indispensable pour atteindre le doublement de l’effort des collectivités, soit 12 Mds€ par an jusqu’en 2030, l’instauration d’un climat de confiance entre l’Etat et les collectivités ne coule pas de source.
Lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, sa ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gouraud avait lancé les contrats de relance et de transition écologique (CRTE), pour resserrer les liens autour des engagements pluriannuels scellés par les couples maire-préfet.
« Un rendez-vous manqué », regrette Martine Poirot, directrice générale des services de la communauté de communes de Pompey (Meurthe-et-Moselle). La fonctionnaire territoriale fustige “un Etat trop souvent dans le contrôle, et très peu dans le conseil ». Son espoir se reporte désormais sur la seconde génération de CRTE.
C’est une première mondiale : TotalEnergies condamné pour “pratiques commerciales trompeuses” sur ses engagements climatiques
L’UE veut relancer le marché des véhicules abordables face à la pression réglementaire et à la concurrence chinoise. Une initiative qui pourrait relancer le business automobile en Europe.
par Christophe Carignano – Auto Infos
Fin du thermique en 2035 : En rupture avec l’Allemagne, la France aligne sa position avec celle de l’Europe
À l’heure où la future interdiction de commercialisation des véhicules neufs thermiques à l’horizon 2035 au sein de l’Union européenne est remise en cause par les constructeurs automobiles mais aussi, et surtout, par les pays dont l’économie dépend fortement de l’industrie automobile, la France s’aligne à la décision européenne.
par Antonin Moriscot – Auto Infos
Rénovation énergétique : ce député qui veut décentraliser le pilotage de MaPrimeRénov’
Le député (Droite Républicaine) Sébastien Martin cherche à porter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à décentraliser la rénovation énergétique, aujourd’hui administrée entièrement par l’Anah, au profit des départements et intercommunalités.
par Mathieu Michel – Le Moniteur
Les datacenters vont-ils relancer les énergies fossiles en Europe ? Le Shift Project sonne l’alarme
Le Shift Project, dans un rapport publié mercredi 1er octobre, alerte sur la consommation électrique des datacenters, qui devrait doubler d’ici à 2030 pour atteindre 200 térawattheures en Europe. Une croissance non anticipée, qui pourrait forcer l’Europe à revenir sur ses engagements de réduction des énergies fossiles et créer des conflits d’usage en France.
par Marion Garreau – L’Usine Nouvelle