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La Chine, un géant de l’électrique aux pieds d’argile en Europe

Publié le 07/06/2024     2 minutes de lecture

Modèles, réseaux de distribution, usines… les marques chinoises prennent position en Europe, et en France en particulier. Pour autant, la réalité commerciale reste loin du tsunami annoncé.

Usine BYD

« Les Chinois ont une opportunité d’importation de leurs véhicules d’entrée de gamme, dans le segment A car nous n’avons pas en Europe d’offre sur ce segment-là. Mais pour vendre sur ce segment, il leur faut une reconnaissance du marché et du consommateur sur des segments supérieurs, C et D par exemple, estimait Patrick Koller, directeur général de Forvia, lors d’un entretien accordé cet hiver à BFM. Ils vont s’implanter en Europe, mais pas forcément avec des volumes énormes ».

Les récents chiffres semblent confirmer le point de vue du dirigeant. L’analyste spécialisé Matthias Schmidt a souligné que, sur les quatre premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures de marques chinoises en Europe de l’Ouest (18 pays) ne représentaient que 2,9 % du marché, soit 116 100 véhicules sur un total de 4 millions de voitures vendues. En avril, 28 400 modèles de marque chinoise, tels que MG, BYD, Nio, Xpeng et Polestar, sont entrés dans la région, représentant 3 % du marché des voitures neuves.

MG Motor ralentit, BYD déçoit

Selon les données publiées par Schmidt Automotive Research, MG (du groupe SAIC) représente la majorité des importations totalisant 61 % des volumes. En croissance de 23 % par rapport à l’an dernier, la marque a enregistré un net ralentissement en avril, avec une progression de seulement 0,5 %.

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par r Ludovic Bellanger – Auto Infos

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par Antonin Moriscot – Auto Infos