Empreinte carbone des assureurs : la recommandation anti-greenwashing de Thierry Langreney
Publié le 17/04/2024 4 minutes de lecture
En exclusivité pour L’Argus de l’assurance, Thierry Langreney dévoile son projet de norme d’évaluation de l’empreinte carbone des assureurs et réassureurs. Un projet qui figure en bonne place dans les pages du rapport qu’il a rendu à Bruno Le Maire et Christophe Béchu, en décembre dernier, resté confidentiel jusqu’à présent.
En exclusivité pour L’Argus de l’assurance, Thierry Langreney dévoile son projet de norme d’évaluation de l’empreinte carbone des assureurs et réassureurs.
« Les assureurs ne savent plus sur quel pied danser ! » Thierry Langreney a décidé de ne plus attendre, et de dévoiler son projet de norme d’évaluation de l’empreinte carbone des assureurs et réassureurs. Son projet qui figure en bonne place dans les pages du rapport qu’il a rendu à Bruno Le Maire et Christophe Béchu, en décembre dernier. Mais les ministres de l’Economie et de la Transition écologique ne l’ont toujours pas rendu publics.
En mai 2023, ils lui avaient confié, ainsi qu’à Myriam Mérad (CNRS) et Gonéri Le Cozannet (BRGM), une mission visant à élaborer des préconisations sur les enjeux et évolutions du système assurantiel français face aux risques climatiques. « Lors des auditions menées dans le cadre de notre mission, le sujet du calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été abordé avec les assureurs français, qui ont fait part de leur méfiance à l’égard du PCAF, et manifesté de l’intérêt pour notre approche basée sur les sinistres, précise l’ancien directeur de Pacifica. France Assureurs et les actuaires peuvent jouer un rôle important pour aider les assureurs à standardiser les facteurs d’émissions liés aux sinistres par nature et par tranche et dans leurs échanges avec l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). »
Avec la CSRD, gare à la tentation du greenwashing …
Selon Thierry Langreney, le temps presse. Le Greenhouse Gas Protocol (GHG Protocol), chargé d’établir le cadre règlementaire mondial de réduction des émissions de GES, n’a donné aucune consigne spécifique pour le secteur de l’assurance, rappelle celui qui est aussi président de l’association environnementale les Ateliers du futur. « Nous sommes dans la première année de mise en œuvre de la directive européenne sur le reporting extra-financier, la CSRD. Nous ne pouvons donc plus attendre ! »
Thierry Langreney dénonce aussi la seule tentative de normalisation pour la profession à ce jour, celle du groupement néerlandais Partnership for Carbon accounting financials (PCAF). « Selon nous, elle est porteuse de greenwashing et c’est une alerte que j’ai émise dans le rapport remis à Bruno Le Maire et Chistophe Béchu. »
Un dangereux effet d’aubaine
Au centre des préoccupations : le fameux « Scope 3 » des assureurs. Autrement dit, les émissions indirectes provenant de la chaîne de valeur amont et aval, qui ne sont pas sous le contrôle de l’entreprise. Pour les institutions financières, notamment les assureurs, le scope 3 comprend donc les émissions indirectes des entreprises financées. La proposition PCAF ne prend en compte que deux types d’émissions à évaluer : celles des automobiles, et celles des entreprises. « C’est une coïncidence troublante que le PCAF, qui regroupe très peu d’assureurs, ait choisi ces deux segments d’activité qui vont se décarboner plus vite en Europe, sous l’effet de la réglementation européenne.
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