Commerce Enjeux Nouvelles pratiquespar Julie Delvallée - LSA

Ce que contient la nouvelle charte gouvernementale pour un e-commerce plus “vert”

Publié le 11/03/2025   4 minutes de lecture    

33 acteurs du e-commerce, dont Amazon et Zalando parmi les nouveaux, se sont engagés à respecter une série de mesures afin d’œuvrer pour un e-commerce plus respectueux de l’environnement. Cette deuxième version de la charte gouvernementale, initialement publiée en juillet 2021, est cette fois-ci assortie d’indicateurs à respecter.

homme derrière son PC
© Vinted
Une trentaine d’acteurs du e-commerce français ont signé hier la charte pour un e-commerce plus vertueux.

Partager :

À lire aussi :

« Le commerce en ligne représente à présent près de 10 % du commerce de détail. Son dynamisme, et sa mutation avec l’arrivée d’acteurs étrangers offensifs, mettent en avant la responsabilité de maitriser et d’anticiper les impacts environnementaux liés à son développement. Sans cet engagement, l’empreinte carbone du numérique aura triplé en 2050 d’après l’Ademe et l’Arcep », avance Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Économie sociale et solidaire.

Lundi 3 mars, plusieurs acteurs du e-commerce ont été reçus au ministère de la Transition écologique, à l’Hôtel de Roquelaure dans le 7e arrondissement de la capitale. Objectif : officialiser la mise en place de cette deuxième version de la charte d’engagement pour la réduction de l’impact environnemental de ce secteur.

Des indicateurs pour mesurer ces engagements

Concrètement, la charte ne change pas radicalement de celle initialement diffusée en juillet 2021. La grande amélioration réside dans les indicateurs assortis aux engagements cités. Tout en sachant que pour la plupart des initiatives mentionnées, les e-commerçants œuvrent déjà de pied ferme sur ces sujets sans avoir attendu ce document… Parmi les signataires, à noter l’arrivée deux nouveaux acteurs supplémentaires : le leader du secteur, Amazon, et le mastodonte européen de la mode en ligne Zalando.

Ils s’ajoutent à la trentaine d’acteurs de la première heure que sont par exemple Carrefour, Tikamoon, Cdiscount, Blancheporte, Ebay, Fnac Darty, E.Leclerc, La Redoute, Boulanger, Leroy Merlin Maisons du Monde et Veepee… Au total, ils représentent d’après la ministre du Commerce 30 % du chiffre d’affaires de l’e-commerce tricolore.

« Donner de l’information et donc de la liberté aux consommateurs »

C’est par ces mots que la ministre de la Transition Ecologique Agnès Pannier-Runacher a insisté sur le premier volet de cette charte, qui vise à renforcer et rendre plus lisible l’information à destination des consommateurs. Cela se matérialise par la valorisation sur le site de produits made in France, labellisés ou d’occasion, en précisant le pourcentage de l’assortiment sur le site, les modalités à mettre en place pour comparer entre eux des produits d’une même catégorie et la diffusion les campagnes de communication pour ces références plus vertueuses. Idem pour les modalités de livraison, qui doivent pouvoir être visibles tout au long du parcours d’achat pour expliquer à l’internaute l’impact de chaque schéma logistique pour le livrer.

Partager :

À lire aussi :

Transition écologique : E.Leclerc et Aldi à la traîne, Carrefour et Monoprix montrent l’exemple

Transition écologique : E.Leclerc et Aldi à la traîne, Carrefour et Monoprix montrent l’exemple

La grande distribution française reste en retard dans sa contribution à une alimentation saine et durable, selon une étude de Réseau Action Climat. Les promesses affichées dans les stratégies RSE ne se retrouvent pas assez en rayons où les viandes ultra-transformées et les produits trop gras, sucrés et salés sont encore très présents.

par Emilie-Xuân Nguyen – LSA

L’AIE salue la croissance soutenue des ventes de véhicules électriques mais s’inquiète de leur prix

L’AIE salue la croissance soutenue des ventes de véhicules électriques mais s’inquiète de leur prix

Le dixième rapport annuel sur les perspectives mondiales du véhicule électrique de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) constate leur popularité croissante dans le monde. Si leur accessibilité reste un frein, les voitures à batterie devraient représenter plus d’un quart des ventes de voitures en 2025, largement tirées par la Chine.

par Antoine Vermeersch – L’Usine Nouvelle