Captage et stockage de CO2 : l’Allemagne veut rattraper le retard sur ses voisins européens

Publié le 30/05/2024      2 minutes de lecture

Le gouvernement allemand veut autoriser, sous certaines conditions, la technologie controversée de captation et stockage du CO2. Une idée portée par un ministre écologiste au nom de la neutralité carbone.

Le Bundestag

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Le Bundestag doit encore valider le projet de loi porté par un ministre écologiste qui autorise le captage et stockage de CO2..

Le gouvernement allemand du social-démocrate Olaf Scholz a approuvé le 29 mai un projet de loi qui autorise sous certaines conditions la technologie controversée de captation et stockage du CO2 « afin d’atteindre les objectifs climatiques » du pays.

Le texte, qui doit encore soumis au Parlement, ouvre la voie au captage du CO2 en sortie d’usine et à son stockage dans le sous-sol allemand et dans ses eaux territoriales, en mer du Nord. Les zones marines protégées en sont exclues. « C’est le temps du pragmatisme et du pragmatisme climatique », a déclaré le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck (Verts) au quotidien allemand Rheinische Post.

Neutralité carbone en 2045

Pays le plus émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne, l’Allemagne, dont le pilier économique est l’industrie, veut atteindre la neutralité carbone en 2045. Sans recours au stockage de CO2, « les objectifs de protection climatique ne pourront pas être atteints », a affirmé Robert Habeck dans un communiqué, ajoutant que c’est aussi un moyen pour que l’industrie allemande, en difficulté, reste compétitive.

Ce projet de loi exclut en revanche que les centrales au charbon (qui représente encore 26% du bouquet de production électrique allemand) soit concernées, rappelant l’engagement du pays à se passer de cette énergie fossile dès 2030.

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