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Un budget 2024 plus vert, mais bousculé par l’inflation

Publié le 31/10/2023      2 minutes de lecture

Le budget 2024, présenté le 27 septembre, devrait ramener de 4,9% à 4,4% le déficit public en 2024. Il confirme une bascule vers la fiscalité verte, mais le gouvernement a dû composer avec les préoccupations autour du pouvoir d’achat et son engagement de ne pas augmenter les impôts. 

Tribunal des finances

© Laetitia Duarte Filet – Le projet de loi de Finances prévoit 16 milliards d’euros d’économies budgétaires en 2024

Sortir du quoi qu’il en coûte et accélérer le verdissement de l’économie… mais sans augmenter les impôts. Voilà les objectifs que le gouvernement s’était assignés depuis plusieurs mois pour la présentation de son projet de loi de Finances 2024. Au final, une nouvelle contrainte est venue s’y ajouter avec «un contexte inflationniste qui brouille tous les repères», comme le résume le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. «Le désendettement et la maîtrise des finances publiques sont un choix politique et un marqueur de la majorité», a-t-il rappelé lors de la présentation du budget ce 27 septembre.

Mais la montée des préoccupations autour du pouvoir d’achat, alors que la consommation et la croissance restent poussives, a obligé le gouvernement à revoir dans la dernière ligne droite certains arbitrages. L’indemnité carburant de 100 euros pour les travailleurs modestes a été reconduite pour 2024, pour un coût de 430 millions d’euros. Pour atténuer le choc inflationniste pour les plus fragiles, le barème des pensions de retraite, des minima sociaux et de l’impôt sur le revenu vont rester indexés sur l’inflation, ce qui représente 25 milliards d’euros. «A ceux qui nous disent que l’Etat s’en mettrait plein les poches, c’est faux », rétorque le ministre de l’Economie, tandis que les recettes de TVA ne devraient elles ne progresser que de 10 milliards d’euros l’an prochain.