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[Tribune] Finance verte : une rentrée sans transition

Publié le 21/12/2023      2 minutes de lecture

La méconnaissance des Français en matière d’investissement responsable ne doit pas freiner les conseillers en gestion de patrimoine et les intermédiaires financiers dans la promotion d’une épargne durable. L’analyse de Stéphane Fantuz, président de la CNCEF Patrimoine.

Stéphane Fantuz, président de la CNCEF Patrimoine.
Stéphane Fantuz, président de la CNCEF Patrimoine.
© LES LUCIOLES – CHRISTOPHER HIBBERT

Les annonces récentes du chef de l’Etat souhaitant engager notre pays vers la “planification écologique” sont de nature à accélérer la réflexion des professionnels de la gestion de patrimoine et du conseil en investissements financiers. D’un côté, les Français font preuve d’une certaine frilosité, craignant d’être affectés sur le plan personnel et financier, l’inflation démontre à quel point l’épargne peine à alimenter l’économie réelle et d’un autre côté, les dépenses courantes sont focalisées sur l’essentiel pour les consommateurs.

Aussi, les nouvelles aides annoncées en faveur de la transition écologique ne suscitent qu’un intérêt en direction du logement, particulièrement la performance énergétique. Ce que nous avons déjà constaté à la CNCEF Immobilier où les récentes données marquent le pas dans l’investissement en direction du neuf. Et dans une mesure moins importante, dans l’ancien où les Français cherchent à compenser la hausse des énergies. Cependant, ils sont peu motivés au regard du climat actuel pour entamer des travaux d’après l’institut BVA.

L’ISR et l’ESG discrétionnaires

Dans notre secteur, la finance “verte” ou dite responsable constitue un marché qui, à l’échelle française et européenne, reste naissant. Alors même que les labellisations publiques se multiplient tout autant que des produits novateurs, l’ISR et l’ESG occupent une part marginale dans la culture financière des épargnants. Par exemple, seules 10% des personnes interrogées par Allianz sur les critères ESG (environnement, social et gouvernance) en connaissent l’existence.