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Recrutement : décarboner l’industrie pour résoudre la pénurie de talents ?

Publié le 14/12/2023      2 minutes de lecture

La transition écologique et la pénurie de talents sont sans doute deux des plus grands défis stratégiques auxquels sont confrontées l’industrie. Deux problématiques bien distinctes qui pourraient bien être reliées, argumente Olivier Helterlin, PDG de PTC France dans cette tribune. Selon lui, la décarbonation des chaînes de production pourrait améliorer l’attractivité des entreprises industrielles auprès des jeunes ingénieurs les plus qualifiés.

attractivité des entreprises industrielles

© 13thWitness

Et si la solution à la pénurie de talents était dans l’écologie ? Cette idée parait incongrue et pourtant, la crise climatique semble jouer un rôle dans les difficultés qu’ont certaines industries à recruter. A l’heure où les plus jeunes et plus diplômés comptent également parmi les franges de la population les plus sensibles aux enjeux écologiques, les entreprises engagées dans la décarbonation de leur activité pourraient bien gagner en attractivité auprès des candidats.

Une prise de conscience écologique chez les plus diplômés

En avril 2022, lors de la cérémonie de remise des diplômes de la prestigieuse école d’ingénieurs AgroParisTech, huit jeunes ingénieurs ont appelé leurs camarades à « déserter » les industries participant aux « ravages écologiques en cours » et à « bifurquer » vers des activités plus durables. Une prise de parole qui a initié un débat chez les jeunes diplômés mais aussi chez les recruteurs. Cette promotion d’ingénieurs agronomes est-elle représentative d’une tendance plus globale chez les candidats les plus qualifiés ? Se pourrait-il que l’impact écologique des entreprises soit en passe de devenir un élément clé de leur marque employeur ?

Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans l’ensemble des pays du monde, le niveau d’étude est fortement corrélé à la conviction d’une urgence climatique. En moyenne, ce sont ainsi 58% des personnes ayant suivi des études supérieures qui soutiennent les politiques de lutte contre la crise climatique, contre 42% pour les personnes moins diplômées.