Quand la transition écologique se bâtit à l’échelle de la ville
Publié le 27/02/2024 5 minutes de lecture
La table ronde de clôture de l’édition 2023 de Bâtir pour le climat (BPC) a permis de mettre les enjeux liés à l’eau, à la biodiversité et à l’énergie sur le devant de la scène.
Interrogés sur la biodiversité, l’eau et l’énergie, les intervenants de la conférence, organisée le 7 décembre dernier à Paris dans le Parc des Princes, avaient fort à faire pour démontrer que le bâtiment et l’artificialisation des sols ne sont pas incompatibles avec ces enjeux écologiques.
Avant même de porter ces sujets à l’échelle du quartier ou de la ville, ils doivent s’imposer à celle du bâtiment en intégrant notamment les bienfaits des végétaux, a estimé le président de l’Association française des toitures et façades végétales (Adivet), Frédéric Madre. « Les toits végétalisés permettent de réguler la température d’un bâtiment, tout en apportant de la biodiversité en ville. En les rendant également accessibles, on apporte aussi du confort de vie pour les habitants. »
Une analyse partagée par Nathalie Machon, professeure en écologie végétale, et qui en a profité pour rappeler que « les plantes refroidissent les panneaux solaires en été, ce qui les rend plus performants »
L’eau et sa gestion était également au coeur des échanges, comme en a témoigné l’intervention du directeur général du groupe Samse, Laurent Chameroy. « Nous devons construire des bâtiment pour mieux consommer l’eau. Le végétal est un moyen pour retenir l’eau, mais nous pouvons aussi imaginer des murs d’eau, travailler sur l’enveloppe du bâtiment pour la retenir », a-t-il détaillé.
Pour imager son propos, le dirigeant s’est appuyé sur l’exemple d’un bâtiment construit sur la presqu’île de Grenoble : « Le photovoltaïque apporte l’énergie pour potabiliser l’eau de pluie récoltée, et il n’est plus question de tirer la chasse avec de l’eau potable ! Les eaux usées sont filtrées et réutilisées jusqu’à ce qu’elles soient totalement impropres. »
Si le coût de ces technologies reste élevé, ils ne doit pas constituer un obstacle indépassable, selon Nathalie Machon. « On parle du coût du bâti, mais nous n’abordons jamais le coût démesuré de la crise environnemental dans le différentiel de prix. Or la biodiversité a un rôle central dans le cycle de l’eau », a souligné celle qui officie également en qualité de spécialiste d’écologie urbaine au musée national d’histoire naturelle.
Penser par maillons
Les solutions existent donc à l’échelle du bâtiment, mais comment les déployer à l’échelle de la ville ? Richard Loyen, délégué général Enerplan, a évoqué ce nécessaire changement de dimension en abordant le sujet de l’évolution des parkings. « Il y a une petite révolution discrète qui se passe concernant les parking. Ils seront bientôt solarisés, récupéreront l’eau de pluie et auront des sols désimperméabilisés. L’eau récoltée pourra être récupérée pour arroser les végétaux. Même chose pour les écoles : les cours vont être de plus en plus débitumés et accueillir des végétaux. Tout cela crée des maillons à l’échelle d’une ville. »
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