« Nous alignons nos produits et services avec notre stratégie de développement durable »
Publié le 06/02/2024
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Salesforce revendique la place de leader mondial en gestion de la relation client (CRM). Avec 60 000 salariés dont 1 500 en France, le groupe américain a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 31,4 milliards de dollars (+18%). Julie Ravillon, consultante RSE et développement durable chez Salesforce France, nous explique la stratégie de décarbonation de Salesforce.
Avez-vous rédigé une charte en matière de décarbonation, avec des mesures précises et des engagements chiffrés ?
Salesforce a mis en place une stratégie de développement durable, avec un plan précis et des indicateurs chiffrés, voici plus de dix ans. Il est disponible en ligne et s’articule autour de trois piliers. En premier lieu réduire notre empreinte carbone de 50% d’ici 2030, puis de 90% en 2040, avec une compensation totale de nos émissions résiduelles. Second axe, soutenir des initiatives centrées sur la nature. Nous planterons cent millions d’arbres d’ici 2030. En deux ans, nous en totalisons déjà quarante-deux millions, un peu partout dans le monde. Enfin, nous nous sommes fixés comme objectif d’aider 50 000 éco-entreprises.
Quels sont les postes principaux de votre bilan carbone ?
Nos fournisseurs représentent 60% de notre bilan carbone. Les déplacements professionnels et notre activité sur le cloud arrivent ensuite. Nous agissons sur ces trois leviers. Concernant nos fournisseurs, nous avons inclus dans nos contrats une clause environnementale les obligeant à déclarer les émissions qui nous sont attribuables et à mener des actions de développement durable. En 2023, 26% d’entre eux publiaient leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Vos logiciels sont basés sur le cloud, donc hébergés dans des datacenters. Que faites-vous pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ?
Nous travaillons à la fois sur une infrastructure cloud et publique. Nous avons créé un indicateur qui mesure les émissions par rapport à la quantité de services fournie. Nous allons baisser ce ratio de 20% . Nous travaillons également sur l’automatisation des datacenters. Cet effort nous a déjà permis d’économiser 3 500 tonnes de gaz à effet de serre. Nous éditons depuis 2021 un guide qui permet à nos clients de mieux utiliser nos services et ainsi de générer moins d’émissions.
Quel est votre budget décarbonation et quels sont vos taux de recyclage et de tri ?
Nous ne communiquons pas nos chiffres. Nous avons bien sûr un budget décarbonation qui nous permet d’investir dans de l’éolien, du solaire, la plantation d’arbres, des start-up. Nous avons acheté un million de tonnes de crédit carbone bleu (marin). Nous sommes très actifs dans la gestion de nos déchets et le tri sélectif. Tous nos employés peuvent prendre s’ils le souhaitent sept jours de congés payés supplémentaires pour pratiquer une activité bénévole dans une association.
Comment accompagnez-vous vos clients vers un nouveau modèle de production ?
Il s’agit d’un axe fort de notre développement, qui illustre notre volonté d’aligner nos produits et services avec notre stratégie de développement durable. Nous avons créé Net zéro cloud, une plateforme de reporting et de pilotage d’actions environnementales. D’abord pour nos propres besoins. Et depuis trois ans, nous proposons ce logiciel à nos clients. Cette solution permet d’automatiser la collecte de données, de réduire considérablement le temps nécessaire à l’établissement des rapports annuels, de prévoir et de planifier des scénarios. Nous aidons ainsi les entreprises à protéger l’environnement en devançant les directives sur le développement durable. Nous venons d’enrichir et d’élargir son champs d’action en y introduisant la puissance de l’intelligence artificielle générative, via Einstein. Dans la même optique, nos logiciels “CSRD Report Builder” automatise la rédaction de rapports CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), et “Materiality Assessment” accompagne les entreprises pour mettre en adéquation développement économique et protection de la planète.
Vous avez lancé Net zéro marketplace, une place de marché virtuelle qui met en relation acheteurs de crédits carbone et éco-entrepreneurs. Correspond-elle à un besoin de diversification, sachant que le marché mondial de la compensation carbone devrait peser 50 milliards de dollars à l’horizon 2030 ?
Salesforce a toujours agit pour faciliter la transition des entreprises dans une démarche plus écoresponsable. Net zéro marketplace permet depuis septembre 2022 d’acheter des crédits carbone et ainsi de compenser ses émissions résiduelles nettes. Nous l’avons ouverte à tous. Nous y référençons de plus en plus de projets dans tous les domaines : reforestation, énergies renouvelables… Chacun peut les consulter, choisir en fonction de sa politique et acheter des crédits carbones évalués de façon indépendante.
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