Neuf industriels français qui se passent des énergies fossiles pour produire de la chaleur
Publié le 27/03/2025 9 minutes de lecture
Pour la fabrication de papier, de verre, de matériaux de construction, des industriels français ont réussi à se passer d’énergie fossile pour générer la chaleur dont ils ont besoin dans leurs process. Découvrez comment en neuf exemples.
La papeterie de Golbey se dote d’une unité de cogénération biomasse.
© Nuit Blanche production
Partager :
À lire aussi :
Ikea accélère sa décarbonation en mettant en place un transport longue distance 100 % électrique
Après la livraison fluviale à Paris, Ikea France teste un camion électrique pour relier ses dépôts entre l’Isère et la Provence. Une étape clé pour atteindre un objectif de transports zéro émission à terme.
par r Jean-Noël Caussil – LSA
Automobile – Les hybrides dépassent les 50% du marché auto français et Peugeot est le numéro un
Sur onze mois, les modèles hybrides ont représenté 50,4% des immatriculations de voitures neuves dans l’Hexagone. Contre 41,8% un an auparavant. En comptant les rechargeables, Peugeot domine, devant Renault, Toyota, Dacia, Citroën.
par Alain-Gabriel Verdevoye – Auto Infos
Le ministre de l’économie veut porter le bonus écologique à 5700 € en 2026
Au micro de France Inter mercredi, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, annonce que le bonus écologique sur les voitures électriques sera maintenu et même augmenté jusqu’à 5.700 euros en 2026 (contre 3.100 à 4.200 aujourd’hui)
par Christophe Carignano – Auto Infos
Trouver un substitut compétitif et durable au gaz et au charbon pour produire de la chaleur n’a rien d’évident. Les tensions sur la ressource biomasse étant toujours plus fortes, les industriels du papier, de la chimie, de l’agroalimentaire ou du verre testent d’autres solutions. Découvrez l’expérience d’entreprises qui ont mené de nouvelles méthodes de génération de chaleur : du solaire à concentration à la géothermie profonde en passant par l’électrification de certains process. Ces technologies sont éligibles à des aides du Fonds chaleur, géré par l’Ademe, et parfois à celles de la région où le site est implanté.
Méthanisation : la distillerie Rivière du Mât autonome en énergie
La distillerie de rhum Rivière du Mât, à Saint-Benoît, sur l’île de La Réunion, fonctionne en énergie positive. Grâce à un investissement de plus de 20 millions d’euros, le site est non seulement devenu quasi autonome en énergie, mais il produit aussi de l’électricité injectée dans le réseau d’EDF. La vinasse, résidu de la distillation de la mélasse de canne à sucre, est fournie par la Sucrerie du Gol, à Saint-Louis, et celle de Bois-Rouge, à Saint-André. Elle est valorisée dans deux unités de méthanisation de 6 000 m2, installées en 2011 et 2020. Le biogaz obtenu alimente la chaudière, démarrée au fioul, pour les besoins de la distillation.
Le site fonctionne 220 jours par an, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, de mai à décembre. Le surplus de biogaz est transformé en électricité dans une unité de cogénération construite en 2022, fruit d’un investissement de 7 millions d’euros. Avec l’installation de panneaux solaires sur l’un des bâtiments, la distillerie fonctionne à 94 % avec de l’énergie renouvelable locale. L’unité de cogénération et le deuxième méthaniseur ont bénéficié de 50 % de subvention. Teddy Boyer, le directeur du site, ne compte pas s’arrêter là. Il vise une troisième unité de méthanisation de biodéchets locaux à valoriser en CO2 biogénique auprès des brasseurs de bières locaux.
Cogénération biomasse : Veolia décarbone la vapeur de Norske Skog
Le papetier norvégien Norske Skog investit 200 millions d’euros dans une unité de cogénération biomasse sur son site de Golbey (Vosges). Celle-ci alimentera en vapeur décarbonée une ligne de production de papier pour carton ondulé destiné à l’emballage. Les fonds sont apportés majoritairement par la société d’investissement Pearl infrastructure capital (80%), par Norske Skog (10%) et par le français Veolia (10%), qui exploitera l’installation pendant une durée de dix-neuf ans. L’unité de 100 mégawatts thermiques et 25 mégawatts électriques sera alimentée en bois de recyclage de classe B, collectés majoritairement dans la région Grand Est. Sa mise en service à l’horizon 2024 devrait s’accompagner de la création d’une trentaine d’emplois. L’électricité «verte» produite sera réinjectée dans le réseau.
Énergies renouvelables : Le Coq Noir ose le solaire à concentration
Pour réduire de 55 % les émissions de CO2 de son usine de préparations de condiments et de sauces, la PME Le Coq Noir innove. En septembre, elle a lancé la construction d’une centrale solaire à concentration sur son site de L’Isle-sur-Sorgue (Vaucluse) en partenariat avec Alto Solution. Cette jeune pousse du sud de la France a développé une centrale sur 800 m2 calibré pour l’usine. Cette technologie, jusque-là peu explorée par les industriels français, fournit de la chaleur jusqu’à 400 degrés pour la cuisson et la stérilisation des produits. La livraison du projet est prévue pour le printemps. La PME de l’agro conservera sa chaudière à gaz pour pallier l’intermittence de la centrale solaire. Mais elle économisera sur le contrat d’achat de gaz toujours en cours qui avait été noué au cœur de la crise énergétique.
Pompe à chaleur : Wepa Greenfield teste le Transpac d’EDF
C’est une première en France. En avril 2023, EDF et Dalkia ont mis en œuvre Transpac, le démonstrateur industriel d’une pompe à chaleur à très haute température (PAC HT) chez le papetier Wepa Greenfield, à Château-Thierry (Aisne). Développée par la R&D d’EDF, cette PAC HT vise des températures d’air ou d’eau supérieures à 140° C, avec un écart plus important qu’une PAC classique et une consommation plus faible. En récupérant cette chaleur perdue issue de l’extraction des buées, la PAC HT est capable de réchauffer l’air d’alimentation d’un sécheur avec un coefficient de performance (COP) supérieur à 3,5 à partir d’une source à 70° C. La chaleur produite chez Wepa Greenfield émet 16 à 20 fois moins de CO2 qu’avec le gaz. Le démonstrateur a obtenu le soutien de l’Ademe à hauteur de 400 000 euros. Reste à l’industrialiser. Des fabricants comme l’irlandais Trane ou l’autrichien Ochsner sont aussi sur les rangs.
Partager :
À lire aussi :
Ikea accélère sa décarbonation en mettant en place un transport longue distance 100 % électrique
Après la livraison fluviale à Paris, Ikea France teste un camion électrique pour relier ses dépôts entre l’Isère et la Provence. Une étape clé pour atteindre un objectif de transports zéro émission à terme.
par r Jean-Noël Caussil – LSA
Automobile – Les hybrides dépassent les 50% du marché auto français et Peugeot est le numéro un
Sur onze mois, les modèles hybrides ont représenté 50,4% des immatriculations de voitures neuves dans l’Hexagone. Contre 41,8% un an auparavant. En comptant les rechargeables, Peugeot domine, devant Renault, Toyota, Dacia, Citroën.
par Alain-Gabriel Verdevoye – Auto Infos
Le ministre de l’économie veut porter le bonus écologique à 5700 € en 2026
Au micro de France Inter mercredi, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, annonce que le bonus écologique sur les voitures électriques sera maintenu et même augmenté jusqu’à 5.700 euros en 2026 (contre 3.100 à 4.200 aujourd’hui)
par Christophe Carignano – Auto Infos
Ikea accélère sa décarbonation en mettant en place un transport longue distance 100 % électrique
Après la livraison fluviale à Paris, Ikea France teste un camion électrique pour relier ses dépôts entre l’Isère et la Provence. Une étape clé pour atteindre un objectif de transports zéro émission à terme.
par r Jean-Noël Caussil – LSA
Automobile – Les hybrides dépassent les 50% du marché auto français et Peugeot est le numéro un
Sur onze mois, les modèles hybrides ont représenté 50,4% des immatriculations de voitures neuves dans l’Hexagone. Contre 41,8% un an auparavant. En comptant les rechargeables, Peugeot domine, devant Renault, Toyota, Dacia, Citroën.
par Alain-Gabriel Verdevoye – Auto Infos
Le ministre de l’économie veut porter le bonus écologique à 5700 € en 2026
Au micro de France Inter mercredi, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, annonce que le bonus écologique sur les voitures électriques sera maintenu et même augmenté jusqu’à 5.700 euros en 2026 (contre 3.100 à 4.200 aujourd’hui)
par Christophe Carignano – Auto Infos
Lyon généralise la récupération de chaleur fatale de ses chaufferies
En installant des équipements permettant de capter la chaleur fatale des fumées des chaudières biomasse, la métropole de Lyon entend multiplier ses ressources pour augmenter le nombre de bénéficiaires du chauffage urbain en protégeant la qualité de l’air.
par r Françoise Sigot – Club Techni.Cités