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Jean-Marc Jancovici : « Les élus locaux doivent se préparer au choc du réchauffement climatique »

Publié le 17 /12/2025          7 minutes de lecture    

Jean-Marc Jancovici président du Shift Project
The Shift Pfoject

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Pourquoi avoir lancé cette grande consultation nationale auprès des élus locaux ?

Nous souhaitions sonder le cœur et les reins des élus municipaux, pour comprendre comment ils se positionnent vis-à-vis de ces histoires de transition. Le but n’est pas de juger leurs mandats, mais plutôt de comprendre comment ils se sentent vis-à-vis de la transition.

Est-ce que ce domaine leur est familier ? Sont-ils à l’aise avec ces enjeux ? Certaines choses ne sont-elles pas claires dans leur esprit ? Existe-t-il des actions qu’ils aimeraient faire et qu’ils ne peuvent pas faire, ou à l’inverse, leur demande-t-on de faire des choses inutiles ? Ont-ils les moyens humains pour avancer ? Ont-ils les compétences nécessaires, qu’ils s’agissent d’eux-mêmes ou de leurs collaborateurs ? Il s’agit de savoir si ce sujet leur parle, s’ils ont envie de s’en occuper et à quelles conditions.

Et pourquoi avoir sondé précisément le niveau municipal ?

Parce que dans la classe politique, c’est le niveau le plus proche du terrain. Ce sont aussi les élus qui ont la confiance de la population. Et par ailleurs, le maire, ou la mairesse, a cette caractéristique d’être une espèce d’hybride entre un élu et un chef d’entreprise. Comme ce dernier, il doit délivrer des services : que l’eau coule au robinet, que la rue soit éclairée, qu’on puisse circuler dans cette rue, que la cantine scolaire fonctionne. Ils ont aussi des effectifs à gérer, des embauches ou des suppressions de postes à faire. Contrairement à un député ou un ministre, ils doivent faire face à un banquier, souscrire des polices d’assurance. C’est tout ça qui fait que leur fonctionnement ressemble beaucoup à celui d’un responsable d’une entité économique.

Cette double caractéristique nous a intéressé, ainsi que le fait d’être proche du terrain, de l’action concrète, et de devoir se positionner face au changement climatique, qu’il s’agisse de limiter les émissions ou de gérer l’adaptation. Savoir s’ils sont en capacité de s’emparer de ces enjeux, et s’ils n’y sont pas prêts, pourquoi…

N’y-a-t-il pas quelques éléments qui ressortent des premières réponses ?

Oui, il y a une chose dont je peux vous faire part. Cela correspond à une idée déjà apparue lors de nos précédents travaux avec les élus locaux, dans les territoires. C’est le sentiment de manquer de compétence. Pas nécessairement à titre personnel, mais dans les intervenants qui pourraient être mobilisés pour l’action.

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