Automobile Enjeux Financement Gouvernance carbone Industriepar Antoine Vermeersch - L'Usine Nouvelle

Électrifier les flottes de véhicules d’entreprises, une volonté de l’Europe difficile à concrétiser

Publié le 13/03/2025   4 minutes de lecture    

La Commission européenne va proposer d’ici à la fin 2025 un paquet législatif pour pousser l’électrification des flottes sur les marchés nationaux. Régulièrement débattu en France, le mécanisme reste imparfait pour assurer une vraie transition du parc thermique des entreprises.

flottes de véhicules d’entreprises
© REUTERS/Luke MacGregor
Si Bruxelles veut doper le verdissement des flottes, c’est parce que cela aiderait l’ensemble du marché et des acteurs à effectuer la transition… sans nécessairement coûter de l’argent public.

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C’est presque devenu un marronnier pour le secteur automobile. Le sujet de l’électrification des flottes d’entreprises revient constamment sur le bureau des législateurs français. Mais, et c’est une première, c’est sur celui de la Commission européenne qu’il se trouve en ce début du mois de mars. Dans le cadre de son plan d’action pour soutenir les acteurs de la filière, l’exécutif supranational va plancher dans les prochains mois sur une proposition législative afin de réglementer l’électrification des véhicules de société. Le périmètre reste incertain. Il n’existe actuellement aucune définition dans la législation européenne de ce qu’est une flotte d’entreprise. En la matière, chaque État réglemente comme bon lui semble.

Stimuler la demande

Si le législateur européen juge opportun d’intervenir, c’est parce qu’il estime que les mesures pour doper l’offre de véhicules électriques doivent «maintenant être complétées par une stimulation appropriée de la demande de véhicules à émissions nulles, l’aide aux véhicules d’entreprise jouant un rôle clé», c’est-à-dire les véhicules achetés par des personnes morales, estime la Commission européenne. Pour cause : ces voitures composent environ 60% des immatriculations dans l’Union européenne, en plus des voitures de société, les leasings longue durée aux professionnels, les locations courtes durée et les ventes tactiques des constructeurs (véhicules de démonstration et de personnel).

Si Bruxelles veut doper le verdissement des flottes, c’est parce que cela aidera l’ensemble du marché et des acteurs à effectuer la transition… sans nécessairement coûter de l’argent public. D’abord, obliger les entreprises à acheter de l’électrique permet de gonfler le carnet de commandes des constructeurs, comme l’a rappelé Stéphane Séjourné, le vice-président de la Commission européenne, dans une interview à L’Usine Nouvelle. Les groupes automobiles ont massivement investi dans leur outil de production pour produire des véhicules à batterie et craignent de crouler sous les invendus, les véhicules électriques restant plus chers à l’achat que leurs équivalents à combustion interne.

Baisser les prix des véhicules sur le marché de l’occasion

Le verdissement permet aussi «d’accélérer la transition des véhicules neufs et donc du marché, commente Léo Larivière, responsable des relations parlementaires pour l’Ong Transport et Environment. Par effet boomerang, les véhicules neufs vont ensuite alimenter le marché des véhicules d’occasion, qui vont être moins chers. Or, 85% des Français achètent leur véhicule d’occasion, donc c’est une vraie courroie de transmission», poursuit notre interlocuteur, avec un sens certain de la formule.

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