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De Framatome à EDF, Bernard Fontana doit réussir à crédibiliser le programme EPR2

Publié le 03 /04/2025         7 minutes de lecture    

Bernard Fontana
PDG de Framatome depuis 2015, Bernard Fontana est pressenti pour prendre la tête d’EDF
© Vincent Poillet/REA/Framatome

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Bernard Fontana peut-il faire mieux que Luc Rémont à la tête d’EDF ? Évacuant la délicate question de la négociation de 40 TWh de contrats d’allocation de production nucléaire (CAPN) avec les industriels gros consommateurs d’électricité promis lors de l’accord post Arenh de novembre 2023, le gouvernement a préféré communiquer sur la relance du nucléaire. L’Élysée parle d’une «nouvelle page» qui s’ouvre pour l’EDF. Un page «qui sera vraiment très industrielle et riche en défis», pour justifier le choix de nommer Bernard Fontana, un «industriel expérimenté et renommé dans la filière nucléaire», pour l’écrire.

Mais son expérience industrielle à la société nationale des poudres et explosifs (SNPE), chez le cimentier Holcim, l’aciériste ArcelorMittal et, depuis 2015, à la tête de Framatome, ex Areva NP, suffira-t-elle ? Le dirigeant doit relever le défi de remettre sur les rails le programme de construction de six EPR2, par paires, à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Bugey (Ain), qui a déjà dérapé de 3 ans. Mais ce programme est bien différent de la construction des deux paires d’EPR au Royaume-Uni ou de celui de Flamanville, dont Framatome fournit les pièces. Or l’État attend de lui un devis définitif et engageant d’ici à la fin 2025 pour une décision finale d’investissement fin 2026, et une première mise en service à Penly en 2028. Alors que le travail sur les plans de détails n’a pu débuter qu’à l’été 2024.

Fournir un devis crédible d’ici à fin 2025 

«Le grand défi d’EDF est de s’engager sur un devis, en termes de coûts et de planning du programme de l’EPR2, indique une source gouvernementale. C’est un engagement qu’EDF n’a pas pu confirmer jusqu’à présent, puisque effectivement nous vivons encore sur la proposition d’EDF de 2021 avec ce fameux chiffre de 52 milliards. Il faut maintenant avoir une évaluation engageante de leur part, et nous devons pouvoir être convaincus de cela.» Cette évaluation était attendue pour la fin 2024. Mais, alors qu’une facture de l’ordre de 100 milliards d’euros est désormais annoncée, Luc Rémont avait expliqué en février pourquoi les devis de coûts sur l’EPR2 dont ils disposaient étaient «suffisants en précision pour réaliser le montage financier du projet», mais devaient être «affinés».

Pour éviter tout nouveau dérapage, un plan d’affermissement, notamment des déchiffrages en coût et en délai, a été défini. «Nous sommes convenus d’un plan de travail sur 2 ans, permettant d’aller jusqu’à la décision finale d’investissement, prévue en 2026, indique-t-on en interne. Cette décision d’investissement devra être prise par l’EDF. Nous attendons d’EDF une nouvelle actualisation du coût et du calendrier du programme à la fin 2025, afin de pouvoir procéder à un audit en bonne et due forme de l’État sur ces investissements.» Durant ces deux années, un suivi renforcé de l’avancement de ces travaux est prévu avec des rendez-vous mensuels entre les équipes d’EDF et les équipes de la Délégation. «Ces réunions mensuelles ont déjà démarré», indique le gouvernement.

Sous surveillance durant 2 ans

Un comité directeur semestriel au niveau du Président-directeur général de l’EDF est également prévu. Le prochain aura lieu au mois de juillet 2025. Enfin, au 2e trimestre 2026, le comité d’experts extérieurs, qui avait déjà audité le projet en 2023, procédera à une nouvelle session de revue de programme. Un comité directeur semestriel aura également lieu au niveau du Président-directeur général de l’EDF. Le prochain sera en juillet 2025. Voilà ce que nous avons fait et ce que nous prévoyons de mettre en œuvre dans les deux années à venir.

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