Bornes de recharge : les collectivités appelées à financer l’installation dans les zones peu denses
Publié le 14/06/2024 2 minutes de lecture
L’Autorité de la concurrence appelle les collectivités à poursuivre le financement des bornes de recharge, afin de rééquilibrer les disparités territoriales. Elle demande aussi que le Schéma directeur de développement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (Sdirve) devienne obligatoire.

Dans un rapport publié le 11 juin 2024, l’Autorité de la concurrence émet un avis sur le déploiement des bornes de recharge des véhicules électriques. Elle dresse d’abord un constat encourageant quant au déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) : + 32,9 % de point de recharge publics ont été installés entre mars 2023 et mars 2024, en France métropolitaine.
60 % des bornes installées grâce aux collectivités
Et l’Autorité salue clairement l’implication des collectivités sur ce sujet, notant que « 60 % des bornes accessibles au public ont été financées par les collectivités territoriales. » Mais cette dynamique ne doit pas masquer une autre réalité : la forte disparité géographique de l’installation des bornes. Sans surprise, les zones les plus denses attirent le plus les installateurs et elles « devraient continuer à attirer, jusqu’à ce que ces zones soient toutes dotées » résume l’Autorité de la concurrence. Or, dans le même temps, les zones peu denses, en ruralité, souffrent d’un manque d’équipement. Pour aller vers « un maillage territorial équilibré », l’Autorité de la concurrence identifie plusieurs leviers.
Une planification nationale au niveau interministériel
Tout d’abord, elle recommande au gouvernement de mettre en place un coordonnateur national, via la création d’un organe inter-ministériel, « afin d’assurer la coordination entre les différents donneurs d’ordres, la planification et le suivi du déploiement au niveau national, toute puissance confondue, dans le cadre de missions précisément définies », sur le modèle du Plan France Très Haut Débit.
Rendre le schéma directeur obligatoire
Ensuite, au niveau des collectivités territoriales, l’Autorité de la concurrence estime qu’il y a un manque de coordination entre les autorités organisatrices de mobilités (AOM) et les autorités organisatrices de la distribution d’énergie (AODE), sachant que « environ 50 % des stations de recharge sont construites sous maîtrise d’ouvrage des syndicats d’énergie ». Dans l’optique d’une meilleure coordination, elle souligne le rôle « essentiel » du Schéma directeur des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (Sdirve) pour aller vers un maillage « plus performant » et recommande au législateur de le rendre obligatoire. Créé par l’article 68 de la loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée en 2019, le Sdirve « définit les priorités de l’action des autorités locales afin de parvenir à une offre de recharge suffisante pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables pour le trafic local et le trafic de transit ». Au 1er janvier 2023, l’Autorité de la concurrence dénombrait une trentaine de schémas validée, sur 116 engagés.

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