Le ministre de l’économie veut porter le bonus écologique à 5700 € en 2026

Publié le 09 /12/2025         5 minutes de lecture    

Voiture hybrides de marque Peugeot
Peugeot est numéro un des hybrides en France.
© stellantis

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par r Françoise Sigot – Club Techni.Cités

Les voitures hybrides ont dépassé la barre symbolique de la moitié du marché français (50,4% exactement selon la Plateforme automobile PFA, sur onze mois). Contre 41,8% un an auparavant. Ces modèles, thermiques mais assistés par une motorisation électrique, ont donc largement progressé. Ils dépassent aujourd’hui largement les immatriculations de voitures particulières neuves à essence (21,6%), en déclin, les électriques purs (19,5%) et les diesels (4,9%), lesquels poursuivent leur descente aux enfers.

Peugeot domine ce marché en France (130 300 unités sur la période avec les hybrides rechargeables, sans les utilitaires), devant Renault (125 000), Toyota (86 000), Dacia (44 900) et Citroën (40 495), d’après des chiffres inter-constructeurs. Si l’on enlève les rechargeables (6,3% du marché) et que l’on considère les hybrides seuls, Renault prend la tête (123 800 sur onze mois, voitures particulières seules), devançant Peugeot (123 600). Sur une 208, 44% des ventes se font aujourd’hui avec des versions hybrides dans l’Hexagone. Sur une Clio, le pourcentage atteint les 35% aujourd’hui, dix points de plus que qu’en 2022 !

43,7% de pénétration en Europe

Cet engouement pour les hybrides se retrouve sur l’ensemble de l’Union européenne, les hybrides représentant 43,7% du marché (sur dix mois 2025), d’après l’Association des constructeurs ACEA, dont 9,1% pour les hybrides rechargeables. Les électriques ne sont qu’à 16,4%. L’hybride ? Tout le monde en parle, mais personne ne sait exactement ce que cela recouvre.

Cette technologie regroupe trois catégories distinctes de véhicules. Il existe tout d’abord des hybrides « Mild ». Il s’agit de motorisations essentiellement à essence assistées par un mini-moteur électrique (48 volts). C’est la technologie choisie par Stellantis, par exemple. Sur une Peugeot 208 hybride, le moteur électrique peut fournir en cas de besoin et ponctuellement jusqu’à 28 chevaux. Ce moteur électrique ne fonctionne quasiment jamais seul, sauf pendant quelques secondes, mais intervient souvent au cours du roulage, en ville.

Gains de 15-20%

A la clé : des gains en consommations et en émissions de gaz à effet de serre qui leur sont strictement corrélées, de 15 à 20 % environ par rapport aux mêmes véhicules à essence selon Stellantis.  Une Peugeot 208 réduit ainsi sa consommation de plus d’un litre aux cents d’après nos propres mesure,s en passant d’un Pure Tech purement thermique à une version hybridée. Cette solution a l’avantage d’être la moins coûteuse pour le constructeur.

Les « Full Hybrids » sont nettement plus efficaces. Comme chez Renault, Toyota ou Nissan Complexe, la technologie oblige les ingénieurs à revoir complètement les motorisations.  Sur un Renault Austral, par exemple, les deux moteurs électriques soutiennent le moteur à essence. Ces moteurs électriques génèrent 34 et 68 chevaux respectivement, contre 130 pour la motorisation à essence. Le tout fournit un total de 200 chevaux – toutes les puissances ne se cumulant pas, les moteurs ne fonctionnant pas en même temps ! Une batterie de 2 kWh vient compléter le dispositif. Le véhicule peut ici rouler jusqu’à deux kilomètres en mode électrique pur.

4,7 litres seulement aux cents

Les consommations sont évidemment nettement plus basses. Une Renault Clio 5 E-Tech consomme ainsi en moyenne 4,7 litres  d’essence seulement aux cents sur un parcours urbain, routier, autoroutier, d’après nos relevés. C’est encore moins (-0,5 litres aux cents) qu’une Clio diesel réputée pourtant sobre. Et c’est surtout 1,5 litre de moins qu’une Peugeot 208 à hybridation « Mild ». Le hic : c’est une technologie plus onéreuse. Le prix d’une Renault Clio 5 hybride démarre à 24 500 euros (prix de base), contre 21 950 pour une 208 concurrente, il est vrai moins puissante de 35 chevaux.

Avec leurs émissions de CO2 inférieures, les petites hybrides échappent en tout cas au malus dit écologique en France, qui frappe désormais toutes les voitures à essence ! Autre avantage insigne : ces versions hybrides sont beaucoup moins chères  que des… électriques. Une Peugeot 208 hybride coûte 28 100 euros (toujours en version de base) avec la petite batterie, 31 790 avec la batterie plus grande ! En outre, l’autonomie de l’hybride est au minimum deux fois supérieure à celle des électriques et le plein se fait en moins de cinq minutes dans n’importe quelle pompe à essence !

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